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Entretien avec David Pontou, président de la FFB Dordogne : quand le bâtiment va …

Président de la FFB Dordogne depuis 2020, David Pontou a pris ses fonctions dans un contexte de crise sanitaire qui se poursuit aujourd’hui avec une pénurie générale de matériaux et une hausse des coûts de l’énergie. Les métiers du bâtiment peinent toujours à recruter et il est temps de penser à la transmission des entreprises. Pas de quoi entamer le moral d’un dirigeant au parcours atypique.

David Pontou, président de la FFB Dordogne

David Pontou, président de la FFB Dordogne © Loïc Mazalrey

LA VIE ÉCONOMIQUE : Rien ne va plus : est-ce que le bâtiment va ?

David Pontou : « Dès la deuxième vague Covid, nos métiers ont quand même pu bénéficier de mesures pour travailler en protégeant nos équipes, donc peu de chômage partiel et un plan de relance adapté. Cette période s’est finalement plutôt bien passée, nous avons travaillé sur le roulement des carnets de commandes… Les ennuis sont arrivés fin 2021, avec une tension sur les matériaux sensibles à une grosse demande mondiale : l’acier, le bois. L’aluminium et le verre subissent aussi d’importantes hausses. Les peintures souffrent de la hausse du pétrole, mais cela prend moins de place dans un devis que le métal. Les relances économiques dans l’industrie se sont déroulées plus tôt en Chine et aux États-Unis qu’en France : nous avons d’abord rencontré des pénuries, puis des hausses de coût. Dans le monde du bâtiment, repéré pour sa dimension non délocalisable, nous ne nous savions pas à ce point dépendants du contexte mondial : la flambée du prix des matériaux et les pénuries étaient difficilement prévisibles avant le Covid. C’est une surprise. »

J’encourage nos adhérents à répercuter les hausses de prix lors des appels d’offres sous peine de mettre en danger leur entreprise

LVE : Comment affrontez-vous cette situation ?

D.P. : « Sur le marché privé, on peut s’expliquer de gré à gré. Mais les marchés publics déjà signés sont encadrés et il est difficile de revenir dessus : des entreprises ne peuvent même pas commencer, le seul achat des fournitures les met en difficulté, certaines ont pris 50 % et jusqu’à 100 % d’augmentation. Un important travail a été réalisé par notre président national Olivier Salleron (ex-président de la FFB Dordogne précisément), qui a interpelé les pouvoirs publics et demandé que les pénalités de retard, pourtant légales, ne soient pas appliquées. Ce serait la double peine de pa…

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