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Château des Vigiers : un règne en majesté

Dordogne - Golf, spa, gastronomie… Depuis sa création il y a 30 ans, l’établissement a su proposer plus que le gîte et le couvert pour devenir un « resort », un complexe hôtelier à part entière où le client peut choisir de se reposer ou de se distraire.

Château des Vigiers Niels Koetsier, le PDG des Vigiers golf

Niels Koetsier, le PDG des Vigiers © Loïc Mazalrey

Beaucoup copié, jamais égalé. Trente ans après son ouverture au public, le château des Vigiers, à Monestier, reste un modèle de développement pour toute une industrie touristique. Golf, spa, gastronomie… L’établissement a su proposer plus que le gîte et le couvert pour devenir un « resort », un complexe hôtelier à part entière où le client peut choisir de se reposer ou de se distraire. « En moyenne », appuie Niels Koetsier, le PDG des Vigiers, « la clientèle passe trois jours chez nous et profite d’une ou plusieurs de nos prestations. »

© Loïc Mazalrey

Cette philosophie du « resort » a toujours été inscrite dans l’ADN des Vigiers. Lorsque Elisabeth et Lars Urban Petersson rachètent ce qu’il reste du château d’époque Renaissance, ils ont déjà en tête d’y aménager non pas un hôtel, mais un domaine haut de gamme incluant de l’hébergement, du golf et des produits immobiliers.

30 ANS DE CHANGEMENTS

L’ouverture du golf interviendra en mars 1992, un an avant l’ouverture du château et du restaurant gastronomique Les Fresques, aujourd’hui étoilé. Suivront, en 1997, la création d’une brasserie, puis l’ouverture en 2003 d’un institut de beauté dans les anciennes dépendances du château. À la même période, la direction des Vigiers lancera la construction de 20 résidences secondaires de 90 à 400 mètres carrés sur les 150 hectares du domaine restés vierges. Les maisons trouveront alors vite preneur auprès de la clientèle du golf.

Les Vigiers, c’est une bulle enchantée où l’on peut passer des vacances sans avoir à sortir sa voiture

Un investissement en appelant un autre, l’année 2008 sera marquée par la création de 40 chambres contemporaines dans un bâti- ment inspiré de l’architecture des anciens séchoirs à tabac. En écho à cet événement, le golf passera la même année d’un 18 à 27 trous. S’écouleront 10 ans avant que l’ancienne brasserie ne devienne le Bistrot des Vigiers et l’ancien institut de beauté ne se transforme en spa, avec piscine intérieure, jaccuzi, sauna, hammam et espace de balnéothérapie. « Les Vigiers, c’est 30 ans d’évolutions », confirme le PDG de l’établissement, heureux de constater que « les bâtiments forment un ensemble cohérent », offrant ainsi à la clientèle « une bulle enchantée où l’on peut passer des vacances sans avoir à sortir sa voiture ».

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CHANGEMENT D’ACTIONNAIRE

Il y a cinq ans, la propriété du château a changé de mains. L’actionnaire historique, Lars Petersson, a cédé 51 % des parts à un couple d’Anglais, anciens clients de l’établissement et propriétaires de l’une des maisons situées dans le périmètre du complexe hôtelier. « L’esprit est resté le même », assure Niels Koetsier. « Comme son prédecesseur, l’actionnaire majoritaire privilégie les investissements et la rentabilité de long de terme. »

L’esprit est resté le même… Comme son prédécesseur, l’actionnaire majoritaire privilégie les investissements et la rentabilité de long de terme

« UNE VRAIE POLITIQUE RH »

De quoi rassurer et fidéliser les 65 salariés qui travaillent en CDI pour les Vigiers toute l ’année et la vingtaine de saisonniers qui viennent compléter le tableau des effectifs à la haute saison. Si le château des Vigiers n’est pas épargné par les difficultés de recrutement que rencontre le secteur de l’hôtellerie depuis la pandémie de Covid-19, il peut s’enorgueillir de compter dans ses rangs des personnels fidèles, avant tout motivés par les évolutions de carrière que seul un complexe de la taille des Vigiers peut en offrir dans la région.

© Loïc Mazalrey

« Il y a une vraie politique RH », confirme le dirigeant du resort périgourdin. Son parcours en est la parfaite illustration. Entré dans l’entreprise comme réceptionniste il y a 27 ans, ce Néerlandais de 51 ans arrivé en France à l’âge de 13 ans, a gravi tous les échelons, de chef de la réception à direction d’exploitation en passant par responsable de la direction de l’hébergement. « Je n’avais qu’un BTS en hôtellerie quand j’ai démarré. J’ai appris aux côtés des différentes personnes avec lesquelles j’ai tra- vaillé. C’est comme ça que j’ai pu évoluer et découvrir de nouveaux métiers avec les responsabilités qui vont de pair ».