Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Etri Sud-Ouest, la chaudronnerie des temps modernes

Aussi attachée aux bien-être de ses employés qu’au respect de l’environnement, Etri Sud-Ouest bouleverse les codes de la chaudronnerie et de la métallurgie. Devenue un des leaders régionaux de ce secteur d’activité, l’entreprise affiche une croissance solide qui va de pair avec des conditions de travail uniques. Entre salle de sport et bâtiment innovant, le site de Villecomtal-sur-Arros a triplé son effectif : une reconversion réussie pour Allen Tani, un dirigeant pas comme les autres.

Allen Tani PDG d’Etri Sud-Ouest

Allen Tani PDG d’Etri Sud-Ouest © Louis Piquemil - La Vie Economique

Lorsqu’il parle de son entreprise, il dit « on » et rarement « je ». Comme un sportif qui joue collectif et refuse de se mettre en avant, conscient que sans son équipe la victoire n’aurait pas été au rendez-vous. Les buts c’est pourtant lui qui les atteint, les uns après les autres, en menant son monde sur les plus beaux podiums. PDG d’Etri Sud-Ouest, Allen Tani fait partie de ces dirigeants dont les expériences passées ont façonné la vision. Dans les 4 000 m² de l’entreprise, il ne faut pas le chercher dans une tour d’ivoire mais le suivre à travers les couloirs, passant d’un atelier à l’autre, faisant le lien entre les ouvriers spécialisés et le bureau d’étude, des espaces sans autre séparation que celles des activités… Et c’est bien ce qui fait la force de cette chaudronnerie hors du commun. Si chacun a son rôle, son savoir-faire et ses compétences, tous forment une équipe et elle est aussi soudée que les pièces qui y sont produites chaque jour.

Aux antipodes de l’image de la chaudronnerie

Installée depuis le début de l’année à Villecomtal-sur-Arros, village du Gers, en bordure des Hautes-Pyrénées, Etri Sud-Ouest ne ressemble à aucun autre site industriel. Par son histoire, sa conception et sa philosophie, elle offre une réalité aux antipodes de ce que l’imaginaire renvoie de la chaudronnerie et la métallurgie. Loin des pièces sombres où seule la poussière rythme les heures en s’accumulant, les ateliers sont tous ouverts vers l’extérieur, baignés de la lumière du jour et bordés par des terrasses abritées par les auvents. Dans ces trois espaces qui s’enchaînent, l’activité est pourtant intense, chaudronnerie, découpe aux lasers, jets d’eau, pliage, peinture, soudure, assemblage et mécanique occupent les postes. Dans chacun d’eux, l’aluminium et le métal se plient, se lient et se transforment, des immenses portails aux plus délicates pièces, toutes les conceptions sont possibles.

Etri

© Louis Piquemil – La Vie Economique

Un nom de l’automobile

Un panel de compétences qui place désormais l’entreprise parmi les leaders régionaux de son secteur d’activité, un développement remarquable qui s’est fait en à peine 7 ans et se traduit par un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros. En 2015, les choses étaient bien différentes, à commencer par le dirigeant qui était déjà un vrai acteur de l’économie dans les Hautes-Pyrénées… Mais dans un tout autre domaine. Figure intournable de la marque Renault, Allen Tani y a gravi les échelons durant 25 ans : « Au départ je travaillais pour un indépendant qui s’appelait Jean Flahaut, c’est quelqu’un qui a beaucoup compté, c’était mon père spirituel, il m’a beaucoup appris. Son affaire a été rachetée en 2001 par le concessionnaire voisin, on a grossi et on est devenu Edenauto. J’étais directeur de plaques, j’avais quatre concessions sous mon autorité situées à Tarbes, Lourdes, Lannemezan et Aire-sur-Adour ».

Une reconversion inattendue

Une carrière professionnelle magistralement menée, qui semblait pouvoir se poursuivre sans nuages jusqu’à un changement de direction et des conceptions de travail différentes. Un vrai virage pour Allen Tani qui hésite à quitter ce groupe puis…