Pas plus que la Saint-Valentin, les fêtes de fin d’année ne changeront rien à l’affaire. « L’année 2023 a été catastrophique pour le secteur de la fleur coupée », déplore Philippe Alary, PDG de la coopérative Rosedor fondée en 1971 à Vélines par plusieurs membres de sa famille. Un coup dur pour l’entreprise de 140 salariés qui va devoir réviser ses priorités pour se prémunir des conséquences que pourrait avoir une crise durable de la consommation de fleurs coupées en France. Les ajustements à venir laisseront-ils une place à la possibilité de muscler la production de fleurs en interne ? « Le contexte n’est pas tellement propice à une montée en puissance de cette partie-là de notre activité », convient Philippe Alary, mais il n’est pas pour nous question d’y mettre fin pour autant ».

© Loïc Mazalrey – La Vie Economique
La production de fleurs fait partie de l’ADN de Rosedor. Pas un jour ne s’est écoulé depuis la création de la coopérative sans que ne poussent sous ses serres des tapis de pivoines, de gerberas, de germini ou encore de lys. Mondialisation du marché de la fleur oblige, le chemin n’a pas toujours été pavé de roses. Mais la maison véli-noise a tenu bon, même quand les éléments se déchaînaient contre elle. « Il a toujours été hors de question de tout abandonner au motif que ce pan de notre activité se portait moins bien que par le passé », indique l’irréductible Philippe Alary.
HUIT PRODUCTEURS, 30 VARIÉTÉS DE FLEURS DISPONIBLES
Aujourd’hui, les huit producteurs de la coopérative répartis dans les Landes (1), le Lot-et-Garonne (3) et la Dordogne (4) font pousser à eux seuls 30 variétés de fleurs. Une prouesse à l’heure où la disparition de la majo…