La Vie Economique : Vous êtes nommée directrice de Chemparc dans un contexte favorable : l’installation de plusieurs projets d’ampleur a été annoncée sur le bassin de Lacq, le GIP semble avoir rempli sa mission. Quel va être son rôle, désormais ?
Audrey Le-Bars : « Chemparc va se réinventer et construire un nouveau modèle. Jusqu’ici, le GIP créé il y a 20 ans menait avant tout une démarche de valorisation du bassin de Lacq et de prospection auprès des entreprises, avec succès. Il y a eu beaucoup d’annonces ces trois dernières années : plusieurs gros projets vont s’implanter, en l’occurrence ceux portés par Elyse Energy, Nacre ou encore Caremag, autant d’industriels qui ont des besoins. Nous allons en ce sens les accompagner pour qu’ils parviennent à atterrir, mais pas seulement : lorsqu’une usine s’implante, il nous faut travailler à développer des aménités. Par exemple, la question logistique se pose : comment mon entreprise, mes intrans et mon export peuvent être gérés de manière décarbonée ? Ou encore, la question de l’emploi compétence : il faut que les industriels arrivent à recruter, sur de nouveaux métiers. Par ailleurs, si 1 500 à 3 000 personnes sont employées sur le territoire, il faut également se demander comment les loger… Autant de problématiques que nous devons considérer. »

© Cyril Garrabos – La Vie Economique
LVE : On parle de projets d’envergure, avec une emprise foncière conséquente. Y aura-t-il suffisamment de place pour tout le monde ?
A. L-B. : « Nous commençons à avoir une visibilité nationale, nous sommes attractifs, aujourd’hui site industriel clé en main et en attente d’une réponse positive pour site France 2030. Il y a de fait un effet ciseaux : nous sommes désormais confrontés à un problème de foncier. Le rachat des friches industrielles en 2018 par la Communauté de communes de Lacq Orthez (CCLO) et le travail de dépollution mené en amont vont permettre l’implantation des projets que je viens de citer. Il nous reste désormais des « confettis », des parcelles de 7 à 8 hectares qui ne nous permettent pas d’accueil…