Ce marché-là ne ressemble à aucun autre, le produit est mondialement connu et utilisé, chaque année il s’en vend entre 2 000 et 5 000 tonnes. Les chiffres sont nébuleux, notamment à cause du profil des pays de production, mais une chose est certaine : en bâtonnet, en cône ou en huile, l’encens pèse des milliards. Ce n’est pas la France qui en assure la plus grande part, l’Hexagone a laissé dans les années 70 l’habitude de purifier l’atmosphère avec ces senteurs si typiques. Les nez contemporains les diraient par ailleurs lourdes ou déroutantes, sans être désagréables, elles interpellent… Et c’est exactement ce qui est arrivé Yon Berasaluce lorsqu’il allait chez son ami Hugo Tani : « Nous étions tous les deux en stage à Paris et à chaque fois, je sentais cette odeur très particulière. Je ne connaissais rien à l’encens et à force, je lui ai demandé qu’il me montre ce que c’était ».
De l’encens naturel et made in France
La curiosité se bute à la réalité : en guise de composition, la boîte noire n’offre qu’un tigre dessiné. Pour une génération qui a grandi entourée de produits à la traçabilité scrupuleuse, ce packag…