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Agen, carrefour ferroviaire ?

Avec l’arrivée de la LGV, élus gersois et lot-et-garonnais militent pour la réouverture des lignes intermédiaires.

Agen

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Fermée il y a moins de 10 ans par la SNCF, pour des raisons de sécurité, la ligne de train Agen-Auch pourrait rouvrir, grâce notamment à l’émergence de trains de nouvelles générations, autonomes, plus légers et donc moins coûteux. C’est en tout cas le projet défendu par deux élus locaux et anciens sénateurs, Henri Tandonnet, vice-président en charge des infrastructures à l’agglomération d’Agen et Raymond Val, vice-président de la communauté de communes de la Lomagne gersoise, réunis au sein du Club TGV gare d’Agen Porte de la Gascogne. Sur ce dossier complexe, les Conseils Régionaux d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine ont déjà lancé une première enquête commune en 2022, via la création d’un syndicat mixte, pour connaître l’impact d’une réouverture du fret lourd, mais dont les conclusions ont pointé du doigt le fort risque du manque de rentabilité d’un tel projet.

Après Auch, Périgueux ?

Pas de quoi toutefois faire abdiquer les deux sénateurs gascons qui se tournent alors vers le fret léger et le transport de passager en misant sur les nouvelles technologies : « Nous avons participé à plusieurs réunions avec l’école des Mines d’Albi, spécialisée dans les automatismes, et avec la SNCF qui travaille sur des projets de trains de nouvelle génération plus légers, autonomes et capables de passer de la route au rail avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », souligne Henri Tandonnet en rappelant que de tels trains auront donc un coût d’exploitation inférieur. Accompagné des collectivités concernées (Agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne, communauté de communes de la Lomagne Gersoise et Agglomération d’Agen), le Club TGV gare d’Agen Porte de la Gascogne a alors commandé sa propre enquête technique auprès du Cerema pour chiffrer le coût (infrastructures, fonctionnement et clientèle potentielle) d’une ligne de fret léger (transport de colis par exemple) et de passagers. En cas de bons résultats, cette enquête pourrait servir de modèles pour l’ouverture d’une nouvelle ligne entre Agen et Périgueux : « Nous voudrions réactiver ces lignes intermédiaires pour connecter Auch et Périgueux à la LGV et faire d’Agen le carrefour de la moyenne Garonne alors que vivent déjà 350 00 habitants dans un rayon de 30 minutes autour d’Agen », ajoute Henri Tandonnet.