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Apiculture : Occitanie, terre de miel

Avec 4 242 tonnes de miel produites, l’Occitanie représente 14,2 % des 29 857 tonnes produites chaque année en France.

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© Lilian Cazabet - La Vie Economique

L’Occitanie au coude à coude pour être la région française produisant le plus de miel dans l’Hexagone. FranceAgriMer a publié en juillet dernier son observatoire annuel de la production de miel et de gelée royale. Si la région Auvergne-Rhône-Alpes reste la plus productrice en miel en 2023 avec 4 286 tonnes (en recul de 16 % sur un an), la région Occitanie progresse avec une production de 4 242 tonnes en 2023, contre 4 142 tonnes en 2022, ce qui en fait la deuxième région française. Au global, la production de miel en 2023 était en recul de 4,9 %, par rapport à 2022, avec 29 857 tonnes de miel produites. Mais 2023 reste l’une des meilleures années depuis la mise en place de l’étude en 2014, souligne l’observatoire. L’Occitanie compte 10 % des 63 415 apiculteurs français enregistrés auprès de la Direction générale de l’alimentation. La récolte de cette année s’annonce, elle, en forte baisse. L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) a indiqué début octobre estimer la récolte de miel 2024 en France à 12 000 tonnes soit 40 % de moins qu’en 2023. « Contrairement aux années précédentes marquées par des sécheresses récurrentes, ce sont bien les gelées tardives, les périodes de pluies, de froid, de vent qui ont fortement handicapé l’apiculture française en 2024 », indique l’UNAF.

4 tonnes de gelée royale par an

La production de gelée royale est, elle, plus confidentielle. Il y aurait 250 producteurs de gelée royale en France. Leur production a progressé entre 2022 et 2023, passant de 3 727 kg à 4 046 kg pour 5 380 ruches dédiées. En moyenne, chaque apiculteur produit 16 kg de gelée royale. Ils sont 85,4 % à travailler à temps complet et en général cette activité représente 48 % de leur chiffre d’affaires. Un quart d’entre eux sont très spécialisés : la production représente plus de 80 % de leur chiffre d’affaires. 68,8 % de la gelée royale est bio (contre 84 % en 2022). Les débouchés principaux sont les cosmétiques (33,31 %) et la vente directe (19,28 %).

Fortement importée

D’après FranceAgriMer, la gelée royale est majoritairement destinée à la transformation et la majorité de celle qui est utilisée dans ces transformations est importée. Chez les industriels spécialisés en compléments alimentaires, la gelée royale est achetée en vrac, l’approvisionnement réalisé en direct à l’étranger représente 100 tonnes. Du côté de l’industrie cosmétique, les grands groupes utilisent une très faible quantité de gelée royale issue d’importateurs standards et les laboratoires spécialisés en produits de la ruche sont le plus souvent des PME qui s’approvisionnent en gelée royale française. La cosmétique représente 20 tonnes d’importations.

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© Lilian Cazabet – La Vie Economique

Le bio au ralenti

La production française de miel ne permet pas de couvrir la consommation nationale qui s’élève à 45 000 tonnes par an. La vente directe reste le principal débouché pour les producteurs de miel (36,8 %) devant les grossistes, conditionneurs et coopératives (23,7 %) et 20 % en GMS si on intègre les magasins bio. La part d’exploitation en agriculture biologique progresse en 2023 de 5,2 % par rapport en 2022, mais moins rapidement (la hausse était de 9,7 % entre 2021 et 2022). Cela représente 1 392 exploitations installées en bio ou en conversion pour 234 000 ruches et 4 499 tonnes produites en 2023 contre 4 978 en 2022. L’Occitanie est la 2e région bio de France avec 22 % des ruches en agriculture biologique contre 23 % en Auvergne-Rhône-Alpes.

La récolte de miel en France connaît une forte baisse cette année

Le miel en France

  • 63 415 apiculteurs en 2023 (+1,1 % par rapport à 2022)
  • 29 857 tonnes de miel produites en 2023 (-4,9 % par rapport à 2022)
  • En 2022, la France a importé 35 500 tonnes de miel et en a exporté 5 200 tonnes.
  • 20 % du miel était importé de Chine, 17 % d’Espagne et 16 % d’Ukraine.
  • 23 % des exportations françaises vont vers la Suède, 14 % vers l’Allemagne, 10 % vers l’Italie.
  • 99 millions d’euros (déficit de la balance commerciale)