Elle devait être éphémère mais son succès va l’inscrire dans le temps : la Boutique des Pyrénées dédiée aux artisans de Lourdes et de sa vallée n’est plus un pop-up store mais bel et bien un commerce avec lequel compter. Une année aura suffi pour que les jolis talents trouvent leur clientèle pour le plus grand plaisir d’Aurélie Barroy, couturière et présidente de l’association Art de vivre : « Il n’y avait de boutique de ce type en ville, l’idée a été très bien accueillie. C’est vrai que pour faire des cadeaux originaux, par exemple, les gens reviennent de plus en plus à l’artisanat. Ils se lassent un peu de la grande distribution ». Céramiques, lainages, aquarelles, cadres à base de galets, savons bio, miel ou articles cousus mains, le site regorge de petites merveilles originales qui ont su charmer les locaux mais aussi les touristes. Parrainée par la ville qui se retire désormais du projet comme cela était convenu, c’est désormais l’association qui va gérer le fonctionnement, changeant le nom de l’enseigne par la même occasion : « Boutique des Pyrénées est une marque déposée par la ville, nous devenons donc Art des Pyrénées » explique Aurélie Barroy.
Les objectifs atteints
Un envol qui réjouit Julien Lemaître, élu en charge du commerce : « Nous avions été sollicités à l’époque par des artisans qui souhaitaient prolonger l’expérience des boutiques éphémères de Noël mais ne se sentaient pas en capacité de le faire en solo. Le projet symbolisait concrètement notre volonté de tout mettre en œuvre pour redynamiser le commerce local et de proximité, c’est tout naturellement que les avons soutenus ». Du bail locatif précaire, difficile à négocier rue de la Halle, aux procédures administratives en passant par la fabrique de l’enseigne, l’accompagnement a été une vraie réussite, que les chiffres confirment : « Fin décembre, le chiffre d’affaires se montait à 32 869 €, précise l’élu. C’est un excellent résultat sachant qu’en moyenne, la somme mensuelle est de 2 500 €, sans compter décembre qui a comptabilisé 9 500 € ». Les artisans continueront à accueillir eux-mêmes les clients en assurant chacun trois permanences par mois et personne ne parle mieux qu’eux de leurs savoirs-faires… à part peut-être leurs créations.
