L’attente fut si longue ! Depuis plus de six mois, il se murmurait qu’Aura Aero était presque prête pour le premier vol d’essai de son biplace électrique, l’Integral E. Les semaines et les mois passaient mais rien ne décollait de Francazal. « Si on avait dû prendre la responsabilité nous-mêmes, on aurait volé en septembre, mais ça ne se passe pas comme ça », raconte Jérémy Caussade, l’un des cofondateurs d’Aura Aero. Quelques précautions procédurières et une météo difficile en ont décidé autrement. C’est finalement le 3 décembre, au petit matin, que l’avion blanc s’est élancé dans l’obscurité de la fin d’automne. Un vol de 12 minutes qui s’est déroulé sans encombre. « Il y a toujours du stress et de la tension avant le vol, sinon on est inconscient ! », sourit le dirigeant qui a piloté lui-même l’avion qui accompagnait son bébé en vol.
Deux ans de certification
Ce premier vol d’essai est en effet une étape cruciale pour Aura Aero. Il marque le début des étapes de certification de ce biplace 100 % électrique, disposant de près d’une heure d’autonomie. « Le premier vol, c’est 50 % du boulot ! », souffle Jérémy Caussade. Ses équipes ont vérifié les consommations électriques qui sont meilleures que prévu sur ce premier vol. « On va continuer à voler en décembre et janvier, étudier l’autonomie des batteries en hiver, au printemps… »
Ces vols vont surtout permettre – s’ils se déroulent bien – de finaliser leurs engagements avec Safran pour le moteur et Electric Power System pour les batteries. « Ensuite, on pourra prendre des commandes fermes », détaille Jérémy Caussade qui dispose actuellement d’environ 200 lettres d’intention sur ce modèle. Pour transformer l’intention en commande, il faudra valider l’étape de certification qui devrait prendre deux ans et calculer le prix de l’heure de vol pour les futurs clients qui sont surtout des aéro-clubs. Pour se payer l’Integral E, ceux-ci devront débourser environ 500 000 eu…
