Chez Louisette entend continuer d’écrire son histoire. L’Auberge du Lienz, installée sur le plateau éponyme depuis 1905, est en vente depuis le départ à la retraite de sa propriétaire, Louisette Corret, en décembre dernier. Véritable figure locale de Barèges, le restaurant était d’abord une crémerie appartenant à sa grand-mère avant qu’elle le récupère à 16 ans et y propose des crêpes et des œufs au plat-jambon pour les agriculteurs du coin. « L’Auberge du Lienz a évolué à mesure que la station de ski a pris de l’ampleur », explique Jeanne Pfister qui a repris, avec Frédéric Raulie, Chez Louisette depuis l’hiver dernier.
Deux Lyonnais d’origine
« Nous avions travaillé un mois en service l’été dernier et Louisette nous a contactés car elle voulait partir à la retraite en décembre 2023. Nous avons repris le restaurant en direction d’exploitation le temps qu’elle trouve des repreneurs », continue Jeanne Pfister. Si Louisette reste impliquée et au courant de ce qu’il se passe, Frédéric Raulie, en cuisine, et Jeanne Pfister, en salle, ont eu tout juste trois semaines l’hiver dernier pour se lancer et recruter leurs employés. Ces deux Lyonnais d’origine, qui rempilent pour une seconde saison hivernale, se sont formés à la gestion sur le tas.
Cuisine locale
« Nous faisons ce que faisait Louisette avec des plats le plus locaux possible », commente Frédéric Raulie. Le restaurant qui détient le label départemental HaPy Saveurs se fournit en truite à Lau Balagnas, en mouton AOP Barèges, le porc vient de Bigorre ou de Bayonne et le bœuf de Barèges. Le cuisinier a apporté sa touche à la carte avec des pâtés en croûte de sa création et de la charcuterie fumée sur place dans un fumoir adossé au restaurant. Les deux gérants ont aussi construit une cuisine d’extérieur avec un brasero. « Cet hiver nous pensons y proposer des crêpes pour fournir un produit rapide et désengorger l’intérieur du restaurant », conclut Jeanne Pfister.
La clientèle au rendez-vous
Si les mois de juin et juillet ont été plutôt calmes avec 30 à 70 couverts le midi, août a fait le plein avec 90 à 120 couverts par service. « Nous avons fait notre record cet hiver avec 650 couverts en 4 heures », commente Frédéric Raulie. L’hiver, le restaurant ouvre sous forme de self-service en bordure des pistes près du télésiège Piquette. « Sur des hivers où la météo est incertaine, il faut savoir être réactif, nous pouvons passer de 20 couverts certains jours à 400 le lendemain », ajoute-t-il.