LVE : Comment évaluez-vous, aujourd’hui, la vitalité des industries du secteur de la métallurgie sur le bassin de l’Adour ?
Didier Lacassagne : Sur le territoire, nous sommes « protégés » au regard du contexte national. La situation en France est en effet contrastée entre, par exemple, les régions du nord, davantage tournées vers les activités automobiles aujourd’hui en souffrance, et les régions du sud, plus orientées aéronautique, un secteur en pleine croissance. L’activité de nos adhérents, qui sont à 82 % des entreprises de l’aéronautique, est de fait soutenue. Malgré tout, les difficultés de recrutement et, dans une moindre mesure, d’approvisionnement, persistent et demeurent problématiques.
LVE : La CCI Pau Béarn constatait dernièrement une prudence des dirigeants. Remarquez-vous le même état d’esprit chez les adhérents de l’UIMM ?
D. L. : Cette prudence est une réaction logique : les dirigeants, nos adhérents compris, ont tendance à freiner le niveau d’investissement pour conserver leur compétitivité, pénalisée par l’exercice budgétaire qui vient d’être clôturé. Cela étant dit, je pense que le gouvernement en a conscience, puisque les mesures exceptionnelles prises pour 2025 ne seraient pas forcément reconduites en termes de taxes et impôts supplémentaires sur l’année suivante.
LVE : Qu’attendez-vous des pouvoirs publics en termes de soutien aux industriels ?
D. L. :…