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Bien-être du cheval : le Domaine de Sauboméa, centre unique en Europe

Le Domaine de Sauboméa à Saint-Vincent de Lamontjoie a choisi l’excellence pour le cheval et pour son propriétaire. Entre écurie de prestige et centre de soins équins, son univers est celui du luxe tant au niveau de l’hébergement que de la récupération pour le cheval. Entretien avec Clémence et Patxi Galé, cogérants du Domaine.

cheval Sauboméa à Saint-Vincent

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La Vie Économique : Vous êtes jeunes, passionnés de chevaux, amoureux du lieu, attachés au département. Votre investissement est à hauteur de 1,5 M€. Que recouvre le Domaine de Sauboméa ?

Clémence et Patxi Galé : « Les écuries de Sauboméa sont installées au cœur d’un domaine de 17 hectares. Une écurie haute en bien-être offre le meilleur pour les chevaux et pour les propriétaires. Ici c’est l’excellence qui prime, le cheval est unique. C’est pourquoi nous proposons un service entièrement sur mesure adapté au besoin de chacun. Deux pôles constituent notre structure, un pôle santé avec le centre de remise en forme et un pôle équestre avec notre écurie de propriétaire haut de gamme. Le pôle santé c’est : un couloir de nage pour chevaux de 40 m de long, un spa, un tapis aquatique, une cabine de cryothérapie corps entier à l’azote, une chambre pour traiter les problèmes respiratoires, un laser thérapeutique, de la T.E.C.A.R thérapie, des ondes de choc, de l’électrostimulation, un solarium, une balance de pesée, et bien d’autres. Le pôle équestre c’est : des boxes dignes d’un lit King Size d’une surface de 20 m2, tous équipés de tapis de caoutchouc. Nous avons choisi une litière sur copeaux de bois dépoussiérée afin d’offrir une hygiène optimale. Les chevaux sortent quotidiennement, nous avons 1 hectare par cheval, avec des zones stabilisées pour l’hiver. Une piste de galop de 1,5 km entièrement sablée et un manège de longe en sable de Fontainebleau complète les infrastructures. »

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LVE : D’un côté vous avez l’écurie des propriétaires qui offre au cheval une demeure prestigieuse à travers diverses formules mêlant boxes luxueux et soins quotidiens et, de l’autre, le centre de remise en forme, lieu unique mêlant innovation et bien-être. En quoi répond-t-il à ce double critère ?

C. et P. G. : « L’idée est d’offrir au cheval des thérapies auxquelles nous croyons. La balnéothérapie équine du Domaine de Sauboméa est un écrin de technologies. Réalisé par un professionnel en la matière, notre bassin de nage a été étudié afin de respecter les normes d’hygiène et de sécurité pour les équidés. Il s’agit d’un couloir de nage de 40 mètres de long, 3 mètres de large, et 3 mètres de profondeur. Le traitement de la piscine au sel ajoute à celle-ci des vertus thérapeutiques, et protège la peau des chevaux de toutes agressions par des produits chimiques. L’eau du bassin est entièrement renouvelée toutes les heures grâce au système de filtration extrêmement performant. L’avantage primordial de nager est la poussée verticale qui réduit fortement la gravitation. En nageant, le cheval est obligé d’utiliser tout son corps sans que ce dernier soit mis à dure épreuve. Pour ces raisons, nager est une rééducation optimale pour un cheval. La natation est une méthode excellente afin d’accélérer et d’améliorer le processus de rétablissement d’une manière moins chargeante. Pour tous chevaux, particulièrement en compétition, la natation est utilisée comme entraînement constructif et comme variation du travail habituel.»

LVE : Très en vogue pour soulager les sportifs humains, la cryothérapie corps entier peut aussi l’être sur les chevaux athlètes. Pourquoi ?

C. et P. G. : « La cryothérapie peut s’appliquer aux microtraumatismes, contractures, molettes, verrues, tendinites et bien d’autres. Elle a un effet antiinflammatoire et analgésique très rapide et engendre une activité vasomotrice puissante. Cette machine est utilisée aussi bien pour de la prévention, gestion de l’effort, et traitement de pathologies. L’idée ici est de tester les bénéfices à long terme même si l’on est déjà convaincu de son efficacité sur le cheval. »

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LVE : Considérez-vous que la France ait un certain retard dans le domaine des soins équins ? En quoi, le Domaine de Sauboméa pourrait-il devenir un exemple à suivre et un creuset d’expérimentation ?

C. et P. G. : « La France ou plutôt les consommateurs français sont en retard en matière de soins. Il existe déjà beaucoup d’avancées technologiques incroyables qui nous permettent de mieux soigner nos chevaux. Dans notre secteur aussi bien la Cliniques de Conques que la Clinique du Cheval sont deux entités très avancées en matière de soins. Nous avons également le Cirale en Normandie qui poursuit son développement avec la construction d’une infrastructure entièrement consacrée à la rééducation du cheval : Kinésia. L’objectif est de développer des travaux de recherche sur les méthodes de remise en condition des chevaux et de proposer au patient une plateforme de réhabilitation innovante. Aux USA, tous les chevaux de sport nagent, à Dubaï c’est pareil, alors en retard probablement, l’offre existe, c’est la demande qui manque en France. « Mieux vaut prévenir que guérir »… un dicton qui en dit long, alors qu’attendons-nous ? »