Comme bon nombre d’acteurs du marché du bio, Jean-Hilaire de Bailliencourt a bénéficié d’années de croissance et d’une accélération lors des épisodes de confinement où son activité a doublé en quelques mois. Commercialisant aujourd’hui une trentaine de références de conserves de poisson, la marque Jean de Luz réalise 80 % de son chiffre d’affaires (qu’il estime à 900 000 euros pour 2023) avec des magasins bio. Mais en France lors des deux dernières années, on estime qu’environ 250 magasins bio ont fermé sur les 2 700 constituant ce réseau de commerces locaux partagé entre enseignes nationales, indépendants ou groupements.
ÉPICERIES FINES
Pour les fournisseurs comme Jean-Hilaire de Bailliencourt, par ailleurs président de la commission artisans d’Interbio de Nouvelle-Aquitaine, cette crise du marché de l’alimentation biologique oblige à de nouvelles stratégies.
« J’avais quand même senti le vent tourner et depuis un an je m’oriente davantage vers les épiceries fines et la grande distribution », concède-t-il. C’est en 2003 que cet ingénieur agronome a créé une conserverie artisanale dans un local du port de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure. En commençant avec un camion réfrigéré comme laboratoire, il a redonné vie à une activité économique quasiment disparue…