Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Cap au large pour Jean de Luz !

Développant avec efficacité sa conserverie artisanale à Saint-Jean-de-Luz, Jean-Hilaire de Bailliencourt subit malgré tout la crise du marché du bio ainsi que la hausse du coût des matières premières et de l’énergie. Sa stratégie est maintenant d’exporter, d’adapter sa distribution et d’optimiser sa production.

Jean-Hilaire de Bailliencourt, fondateur de Jean de Luz

Jean-Hilaire de Bailliencourt, fondateur de Jean de Luz © V.Biard

Comme bon nombre d’acteurs du marché du bio, Jean-Hilaire de Bailliencourt a bénéficié d’années de croissance et d’une accélération lors des épisodes de confinement où son activité a doublé en quelques mois. Commercialisant aujourd’hui une trentaine de références de conserves de poisson, la marque Jean de Luz réalise 80 % de son chiffre d’affaires (qu’il estime à 900 000 euros pour 2023) avec des magasins bio. Mais en France lors des deux dernières années, on estime qu’environ 250 magasins bio ont fermé sur les 2 700 constituant ce réseau de commerces locaux partagé entre enseignes nationales, indépendants ou groupements.

ÉPICERIES FINES

Pour les fournisseurs comme Jean-Hilaire de Bailliencourt, par ailleurs président de la commission artisans d’Interbio de Nouvelle-Aquitaine, cette crise du marché de l’alimentation biologique oblige à de nouvelles stratégies.

« J’avais quand même senti le vent tourner et depuis un an je m’oriente davantage vers les épiceries fines et la grande distribution », concède-t-il. C’est en 2003 que cet ingénieur agronome a créé une conserverie artisanale dans un local du port de  Saint-Jean-de-Luz/Ciboure. En commençant avec un camion réfrigéré comme laboratoire, il a redonné vie à une activité économique quasiment disparue…