Cinéma: le Lot-et-Garonne tient son festival

Entre les traditionnels festivals de Biarritz, Sarlat, Luchon et l’installation pro- chaine des studios du Centre National de la Cinématographie en Périgord Noir, le Sud-Ouest est devenu une terre de cinéma avec l’essor d’une véritable filière économique et culturelle. Dans ce contexte de développement, le Lot-et-Garonne n’est pas en reste et organise pour la 5e fois le « Comett : courts métrages et territoires » du 26 au 30 septembre prochain. Un festival qui met en valeur les formats courts avec une quinzaine de projections prévues dans le réseau de salles indépendantes d’Écrans 47 (voir encadré). En effet, l’ADN du festival Comett reste l’itinérance avec la participation de 10 salles du Lot-et-Garonne et aussi du Sud Gironde. La programmation est enrichie cette année d’une masterclass cinéma, d’une conférence et de tables rondes sur des problématiques comme l’intelligence artificielle et l’environnement. Des ateliers seront également organisés pour présenter les métiers du cinéma et la façon de fabriquer un film. 6 réalisateurs et une douzaine de professionnels du cinéma viendront à la rencontre du public lors des différentes projections prévues. Programme complet sur www.ecrans47.fr

BAT 47 : QUÉSACO ?

Créé en 2010, le Bureau d’Accueil de Tournages de Lot-et-Garonne (BAT 47) a pour mission d’attirer et d’accompagner les sociétés de production sur le territoire. Afin de les inciter à tourner leurs films en Lot-et-Garonne, le BAT intervient dès la lecture du scénario pour leur proposer des lieux de tournage en fonction des besoins de chaque projet. L’association coordonne le fonds d’aide cinéma-audiovisuel du département qui permet de soutenir financièrement certains projets porteurs pour le territoire. Le BAT s’investit également aux côtés de la Ligue de l’Enseignement 47 afin de mener, en et hors temps scolaire, des actions d’éducation au cinéma auprès des jeunes Lot-et-Garonnais. Le BAT 47 est présidé par Pierre-Henri Arnstam, ancien directeur de l’information sur France 2 et président du festival du film de Sarlat.

COMETT : L’OUTIL PÉDAGOGIQUE AVANT LE FESTIVAL

À l’origine, Comett est une plateforme en ligne qui contribue à faire porter aux élèves un regard positif sur leur propre territoire. En effet, la plateforme propose une sélection de courts métrages tournés en région, accompagnée de ressources pédagogiques dédiées et d’une sélection de documents techniques et artistiques qui ont permis la fabrication de chaque film. L’objectif est de susciter la réflexion et aussi des vocations. Comett compte aujourd’hui 45 films tournés dans 6 départements de la région Nouvelle-Aquitaine : Charente, Charente-Maritime, Gironde, Landes, Lot-et- Garonne et Pyrénées-Atlantiques. Cette plateforme est notamment utilisée dans le cadre d’un partenariat avec La Ligue de l’Enseignement de Lot-et-Garonne.

ÉCRANS 47 : LE RÉSEAU DES CINÉMAS LOT-ET-GARONNAIS

Écrans 47 regroupe depuis 2000 l’ensemble des cinémas de proximité, indépendants, Art et essai, du Lot et Garonne. Ce réseau représente 9 cinémas et 2 circuits itinérants, soit une vingtaine d’écrans. Pôle ressources, l’association participe à l’animation culturelle du territoire et propose notamment aux cinémas adhérents, de promouvoir les cinématographies plus fragiles et les films tournés localement, de mutualiser des actions ou des projets innovants et de soutenir leur communication. Écrans 47 est présidé par Jean-Claude Veniel, membre du jury du festival de Cannes.

Jean-Claude Véniel, © Julien Mivielle

CINÉMA : RETOUR À LA NORMALE ?

Après 2 années marquées par la crise sanitaire, le boom des plateformes de streaming et le recul de la fréquentation des salles obscures, le grand écran retrouve enfin une activité normale en 2023. De quoi ravir Jean- Claude Veniel, président du réseau Écrans 47 : « Nous n’avions pas retrouvé en 2022 les chiffres d’avant-covid mais cela s’explique par l’absence de films notables. 2023 s’annonce d’ores et déjà équivalente à 2019 et ses 213 mil- lions d’entrée. On pourrait même battre ce record grâce aux locomotives qu’ont été les films Barbie, Indiana Jones, Mission Impossible et Miraculous. Et on s’aperçoit que les films sur les plateformes ne marchent pas en France où on préfère encore aller au cinéma ».