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CPME Dordogne : Nouvelle secretaire générale

Son parcours va lui permettre de mettre au service du monde économique les compétences qu’elle a acquises dans la sphère sociale : Mariette Lavigne, quadra déterminée, a pris ses nouvelles fonctions le 15 novembre, en plein reconfinement.

CPME, Mariette LAVIGNE

Mariette LAVIGNE avec Alain BRETTES © D. R.

La Vie Économique : Débuter sa carrière dans le social pour aller vers l’économique, n’est-ce pas un parcours singulier ?

Mariette Lavigne : « Cela ne me semble pas incohérent d’aller vers le dialogue social et l’accompagnement des PME après m’être notamment occupée de politique jeunesse pendant huit ans pour un centre social, à Coulounieix-Chamiers. Le vocabulaire n’est pas le même dans les deux domaines, mais les méthodologies sont transposables, avec une qualité de suivi de projets, des mises en relation, le développement d’un portefeuille d’adhérents : c’est le cœur de mon savoir-faire, le profil lié à mon master d’animation territoriale. Il s’agit toujours de créer de l’activité. Entre les deux, comme un trait d’union, j’ai passé deux ans au CFA de la Chambre de métiers et de l’artisanat, à Boulazac, comme développeuse de l’apprentissage. »

LVE : Dans quel environnement évoluez-vous ?

M. L. : « En succédant à Alain Thibal-Maziat, parti codiriger le service départemental de santé au travail de la Dordogne, j’hérite d’un socle déjà solide, avec 350 adhérents, au sein d’un syndicat qui se porte bien au niveau national et se caractérise par un bon nombre de jeunes secrétaires généraux, notamment des femmes. Si le Medef pèse lourd pour le nombre d’emplois qu’il représente, la CPME compte davantage de chefs d’entreprise, et c’est valable aussi en Dordogne.

Le développement géographique des deux structures s’est fait plutôt sur Périgueux s’agissant du Medef, tandis que la CPME est surtout présente vers Bergerac, c’est lié à l’histoire des deux présidents. Notre syndicat défend auprès des pouvoirs publics les intérêts et les besoins des TPE et PME, qui sont d’abord des entreprises patrimoniales : c’est notre ADN. Nous transmettons leurs revendications locales et des informations. Nous ne sommes pas un club d’entreprise, le réseau que nous développons doit être utile à nos adhérents, aux intérêts quotidiens des employeurs. »

© Shutterstock

LVE : Quelle est votre feuille de route ?

M. L. : « L’objectif est bien sûr de conforter et de développer notre réseau d’adhérents. Il m’a été difficile de commencer les visites en période de confinement, mais je vais m’engager dans une série de rencontres pour connaître l’outil de travail de chacun, mieux appréhender leur réalité. Dès que possible, nous relancerons des rencontres mensuelles en dédoublant les activités à Bergerac et à Périgueux, autour d’intervenants et de thématiques. Il nous tarde de pouvoir de nouveau organiser des événements, retrouver des échanges conviviaux. Nous sommes trois salariées, je peux m’appuyer sur une assistante et une chargée de communication pour avancer également sur un projet numérique afin d’aider les entreprises de Dordogne à réaliser leur transition digitale, en lien avec les chambres consulaires, concernant l’accompagnement, et avec la Région pour le financement, tandis que nous réalisons pour notre part un diagnostic préalable. C’est une avancée nécessaire, indissociable du déploiement de la fibre dans le département.

En plus de gérer les mandats aux conseils de prud’hommes, chambres consulaires, CAF, etc., et d’assurer des implantations locales au travers des associations d’entreprises ou collectivités, nous souhaitons développer les services aux adhérents : santé du dirigeant, accompagnement au dialogue social dans l’entreprise et toutes demandes formulées par nos membres. Pour cela, en février, nous aurons un nouveau point d’ancrage à l’échelle départementale pour les TPE et PME, en plus du siège bergeracois : nous allons ouvrir à Périgueux un lieu à disposition de nos adhérents, pour accueillir leurs propres rencontres et rendez-vous. Nous l’animerons en partenariat étroit avec le club d’entreprises Rezo 24, présidé par Stéphane Cortada, et Ravir 24, présidé par Christophe Beaufils, tous deux administrateurs de la CPME Dordogne. Cet espace sera aussi un outil pour leur propre activité. »

« En février, nous allons ouvrir à Périgueux un lieu pour accueillir les rencontres et rendez-vous de nos adhérents. Nous l’animerons en lien étroit avec Rezo 24 et Ravir 24. »

LVE : Comment travaillez-vous avec votre président ?

M. L. : « Alain Brettes, président départemental depuis 2003 et président de la CPME Nouvelle-Aquitaine de- puis 2016, fonctionne sur la base de la confiance. Une fois la personne cernée et les explications fournies, il laisse carte blanche sur les méthodes de travail et sait prendre le meilleur de chacun : c’est un vrai dirigeant. Parcours, je vais pouvoir développer à ses côtés une attention particulière à l’économie sociale et solidaire. J’ai proposé la création d’une commission sur ce thème, en plus de celles qui existent déjà, afin de rallier de nouveaux adhérents issus de ce secteur et de représenter le syndicat dans les instances et les projets locaux : c’est un axe du ressort de la CPME et il existe un véritable potentiel en Dordogne. Pour Alain Brettes, un entrepreneur a une utilité et une responsabilité économique, mais aussi sociétale. Et en président responsable, il s’attache à préparer la relève de façon constructive pour assurer sa succession au niveau départemental. »

http://www.cpme24.fr/

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