Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Damazan – Les 60 ans de l’Œuf Gascon

L’œuf Gascon a célébré son 60e anniversaire en grande pompe dans son usine ultra moderne à Damazan. Élus, agriculteurs, chefs d’entreprises et personnalités du SUA Rugby : ils étaient tous présents pour saluer la saga familiale des Varescon.

Philippe Sella, Denis Varescon et Jean-François Fonteneau, Œuf Gascon

Philippe Sella, Denis Varescon et Jean-François Fonteneau, © Julien Mivielle

Etonnamment, c’est à l’autre bout de la France que commence l’histoire de l’œuf Gascon. En Franche-Comté, Henri Varescon est ami avec Marcel Petite, le fondateur d’une fromagerie de référence. Celui-ci dispose d’une propriété lointaine dans le Sud-Ouest qu’il propose à son ami. Henri et Anne-Marie Varescon abandonnent alors l’élevage des vaches pour s’installer au Tauzia à Villefranche-du-Queyran. Ils fondent leur premier poulailler avec 1 000 pondeuses en 1963, la même année que la naissance de Denis, aujourd’hui à la tête de l’entreprise : « Je suis né au milieu des poules. J’adore les animaux. Je suis un paysan comme mon père, c’est le plus beau métier du monde ! ».

Paysan : le plus beau métier du monde ! , Denis Varescon

Après avoir pris les rênes de l’œuf Gascon en 2000, à la suite de son frère Pascal, ce sont aujourd’hui ses deux enfants, Arthur et Louise, qui ont intégré l’entreprise. Une grande fierté pour Denis Varescon : « Nous en sommes à la 3e génération, c’est fabuleux. Quand on est père, on est très fier de pouvoir transmettre à nos enfants ».

1 MILLION DE POULES, 260 MILLIONS D’ŒUFS

Depuis 1963, beaucoup de chemin a été parcouru. L’œuf Gascon compte aujourd’hui une vingtaine d’élevages, tous situés à moins de 80 km de l’usine de conditionnement de Damazan. Cela représente 550 000 élevées en direct par l’entreprise et 450 000 par des éleveurs extérieurs pour un total d’un million de têtes. De quoi alimenter l’usine entièrement automatisée de Damazan qui conditionne 260 millions d’œufs par an. Une installation impressionnante pour un investisse- ment risqué en 2012 : « Nous avions testé les premiers robots au Tauzia en 2006. J’ai alors proposé à des col- lègues de mutualiser un outil de production moderne dans le Sud-Ouest. Ils étaient réticents, nous avons sauté le pas tout seul et nous ne regrettons absolument pas », nous confie Denis Varescon. En effet, les exigences sanitaires et les obligations de traçabilité ont assuré à l’œuf Gascon un avantage certain grâce à son usine de 8 500 m2.

Œuf Gascon

1er poulailler de 1963 © Julien Mivielle

ŒUF SOLIDE, LIQUIDE ET ENGRAIS

L’œuf Gascon distribue des œufs standards, au sol, plein air et Bio en Nouvelle-Aquitaine sous la marque régionale « l’œuf Gascon » ou sous emblème « L’œuf de nos villages » au sein d’un groupement national de producteurs indépendants. Depuis 2015, la société fabrique et commercialise de l’œuf entier liquide pasteurisé pour la restauration collective et les industriels. L’entreprise transforme également les fientes des poules en engrais organique par granulation, utilisable en agriculture biologique et traditionnelle. En projet, la création d’une « casserie » permettrait à l’œuf Gascon de commercialiser le blanc d’œuf séparé. Cela nécessite un investissement de 10 millions d’euros sur le site de Damazan avec l’objectif de produire 10 000 tonnes de blancs d’œufs par an.

Œuf Gascon

Usine de Damazan © Julien Mivielle

PARTENAIRE DU SUA

Impossible d’interviewer Denis Varescon sans que le sujet du ballon ovale ne vienne dans la discussion. La présence de Jean-François Fonteneau, président du SUA, ainsi que de Philippe Sella et de nombreux anciens joueurs lors de l’anniversaire à Damazan témoignaient déjà largement des liens entre l’œuf Gascon et le Sporting. « Mon père venait d’une région où il y avait les meules de comté et le foot. Ici c’est la Gascogne et le rugby. C’est grâce au rugby que j’ai connu la commune et que les gens ont commencé à me connaître. J’ai vécu des épopées extraordinaires avec ce club. De fil en aiguille, j’ai connu Jean-François Fonteneau quand il était dirigeant à Casteljaloux. Nous sommes devenus amis… Je l’ai suivi quand il a pris la présidence du SUA », poursuit Denis Varescon qui a intégré le conseil d’administration du club. L’œuf Gascon est un partenaire de longue date du SUA mais depuis 8 ans, le soutien a été renforcé. Et le dirigeant de conclure sur son attachement au Lot-et- Garonne : « Aujourd’hui, je suis Gascon et j’en suis fier. Les gens ne se rendent pas compte mais on vit dans un des plus beaux départements de France ».