Couverture du journal du 17/09/2024 Le nouveau magazine

Drones de toitures

Bertrand Schmitt a gardé le sens de l’altitude : cet ancien plongeur héliporté propose des prestations par drone sur les façades et les toits.

drone

© Avatix Périgord

Avatix Périgord est née en avril dernier, première déclinaison d’une marque créée dans le Doubs par un passionné de parapente : les airs ont réuni les deux hommes pour les loisirs et l’activité professionnelle. Le drone est plus volontiers identifié pour les prises de vues, mais bien d’autres usages sont possibles. « Il offre une rapidité d’action en évitant de monter un échafaudage pour atteindre le toit. Une journée suffit pour traiter l’humidité d’une façade. » C’est le moyen de pulvériser des produits pour nettoyer, protéger, hydrofuger, de quoi allonger de dix ans la durée de vie d’une couverture, mais aussi pour blanchir un toit et faire face aux périodes de canicule. « C’est un procédé économique et écologique à base d’amidon et de craie, qui permet de gagner 3 à 4 °C, intéressant pour des bâtiments d’élevage, des hangars de stockage… »

Entretien régulier pour prolonger l’existant

La météo capricieuse du printemps a ralenti l’envol de l’activité mais laissé du temps pour les démarches administratives de ce métier réglementé. Le monde rural et celui des entreprises sont des marchés privilégiés, tout comme le nettoyage de panneaux photovoltaïques, et la dimension patrimoniale du Périgord offre des perspectives intéressantes, qu’il s’agisse de monuments historiques, de sites touristiques, de biens immobiliers. Bertrand Schmitt compte déjà parmi ses clients le camping La Nouvelle Croze en Périgord noir ou l’université de Bordeaux aux Eyzies. Des contacts sont en cours avec des collectivités locales pour des églises, musées, bâtiments publics haut perchés difficiles à entretenir. « Nous nous groupons avec la structure franc-comtoise pour intervenir sur les gros chantiers. On ne peut pas faire la même chose qu’un cordiste, certains accès sont impossibles sans l’action humaine. Mais nous passons financièrement sur des opérations négligées faute de budget. » L’objectif est de développer la licence dans la région.

Animateur de l’APM

Jeune ancien militaire, Bertrand Schmitt s’est d’abord reconverti dans une agence de voyages en ligne, activité déstabilisée par la période Covid. Il s’est alors formé et a obtenu les qualifications pour piloter un drone dédié et retrouver le grand air, son élément dans l’armée à Toulon, Istres, Solenzara, Djibouti puis Cazaux. Il est aussi animateur du club APM Dordogne, présidé par Raphael Laval (Rubi cuir), qui fêtera ses 30 ans à la rentrée.