Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Équipement de la maison – Le brio du groupe Cargo

Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez très certainement un produit Cargo chez vous. Le groupe toulousain, qui regroupe 20 filiales d’équipement de la maison (Centrakor, Fabrique de Styles…), fête cette année ses 30 ans. L’occasion pour son président, Aimery Forzy, d'ordinaire plutôt discret, d’expliquer sa recette du succès et les perspectives du groupe.

Aimeri FORZY, président du groupe Cargo

Aimery Forzy, président du groupe Cargo © Louis Piquemil - La Vie Economique

La parole d’Aimery Forzy est rare. À 64 ans, le président du groupe Cargo est un homme discret qui préfère laisser parler les actes. Les chiffres du mastodonte qu’il dirige sont pourtant éloquents : 576 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an passé et 2 900 salariés pour un groupe dont le siège social est à Toulouse et bon nombre d’activités dans son Gers d’origine. « Je suis né dans la Ville rose, au retour de mes parents d’Algérie », précise celui dont le père, Guy Forzy, fut délégué interministériel aux rapatriés en 1995 sous Alain Juppé.

Viré du jour au lendemain

La success story du groupe Cargo a pourtant débuté sur un accident de parcours. En 1984, à peine diplômé de Sup de Co Toulouse (aujourd’hui TBS), Aimery Forzy décroche un job à Fleurance (Gers) dans le groupe Sensemat. « J’étais commercial dans une entreprise d’outillage appelée Rhino et j’ai été promu directeur commercial l’année suivante. » À l’époque, les importations depuis la Chine débutent. « On inondait le marché de produits pas chers, mais dont la qualité était somme toute moyenne », sourit le dirigeant. Le jeune loup prend du galon et créé une filiale chez Sensemat pour importer des produits de ménage (Turbofée) et prend également la tête de Lip (entreprise horlogère emblématique rapatriée de Besançon au Gers – voir LVE n° 2602 du 1er avril 2024). Et puis, en 1993, le coup de massue. « Je me fais licencier sans indemnité, du jour au lendemain. » Ses relations avec le dirigeant de Sensemat ne sont pas au beau fixe mais surtout, il ne « rapportait pas assez d’argent », avoue-t-il. « Je n’étais pas assez bon. Je savais vendre mais je m’occupais peu de la rentabilité de l’entreprise. » La leçon sera vite apprise. « J’ai compris les erreurs à ne pas faire et j’ai décidé de monter ma boîte en 1994. » Cargo est né, un nom qui sonne bien, comme une vague référence au transport de marchandises.

« Pour la 1re fois, notre chiffre d’affaires a marqué le pas en 2023. Et 2024 ne s’annonce pas franchement meilleure »

Présentoirs en promotion

Si Aimery Forzy part sans indemnité, il ne quitte pas Sensemat sans idée. « J’ai re…