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Béarn – Febus Optics, premier sur l’innovation

La société paloise Febus Optics, qui surveille tous types d’infrastructures grâce à ses capteurs à fibre optique, est la première entreprise du département à être retenue dans le cadre du plan France 2030. 800 000 euros vont lui être attribués.

Febus Optics

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Depuis son lancement il y a un an par Emmanuel Macron, le plan France 2030 a déjà soutenu 810 projets innovants, à hauteur de 7,5 milliards d’euros sur une enveloppe globale de 54 milliards d’euros. Et pourtant, dans les Pyrénées-Atlantiques, seul un lauréat a pour le moment réussi à prendre sa part du gâteau : l’entreprise paloise Febus Optics, dirigée par Vincent Lanticq et Étienne Almoric, est en effet la première société lauréate du département et la preuve d’une sélection drastique.

Le projet SeaGuard

Cette jeune entreprise, spécialisée dans la surveillance d’infrastructures via des capteurs à fibre optique, se verra ainsi remettre 800 000 € de l’État pour aider au développement de son projet SeaGuard, dont le coût total s’élève à 1,82 million d’euros. Une aide bienvenue selon ses dirigeants, qui va permettre « d’accélérer ce projet dédié à la surveillance de câbles en mer « liés à la production d’énergie marine, notamment pour l’éolien offshore », sur un marché en pleine croissance « où la meilleure offre est attendue ». Cette annonce valait bien la venue du nouveau préfet Julien Charles au centre d’essai de Febus Optics, quelques jours après sa prise de fonction.

Vincent Lanticq et Etienne Almoric, co-fondateurs de Febus Optics, auprès de Julien Charles, le préfet des Pyrénées-Atlantiques.

Vincent Lanticq et Etienne Almoric, co-fondateurs de Febus Optics, auprès de Julien Charles, le préfet des Pyrénées-Atlantiques. © E. L.-T.

Dix emplois créés en 2023

Le haut fonctionnaire a en effet eu droit à une visite guidée des lieux, situés zone Europa à Pau. Seule une poignée des 30 salariés de Febus Optics travaille sur ce site, la majorité d’entre eux officiant dans les bureaux situés à Hélioparc, où une dizaine d’autres emplois devraient être créés en 2023. Le centre d’essai Sophie-Germain offre la possibilité aux clients de constater par eux-mêmes les solutions proposées par Febus Optics, qui permettent de surveiller l’intégrité de diverses infrastructures comme des pipelines, des ombilicaux, des puits, des câbles électriques ou encore des ouvrages de travaux publics. Fuites de gaz, activités sismiques, intrusions… : rien n’échappe à la technologie de Febus Optics, à la pointe sur son segment de niche.

Depuis sa création en 2015, l’entreprise béarnaise ne cesse de développer son savoir-faire, notamment à l’export qui représente 70 % de son chiffre d’affaires en progression constante depuis trois ans.

Une innovation de rupture

Julien Charles a noté « l’intérêt économique, environnemental et stratégique » de SeaGuard, qualifiant ce projet d’innovation de rupture, et a profité de cette visite pour lancer le plan France 2030 sur le département. « Febus Optics est le premier bénéficiaire sur notre territoire, mais deux autres projets sont dans les tuyaux », a souhaité préciser le préfet, lançant par ailleurs un appel : « Je voudrais dire aux entreprises et aux laboratoires du département de ne pas hésiter à se positionner. Ce programme n’est pas uniquement réservé aux grosses entreprises ».

FRANCE 2030, un soutien aux filières stratégiques

Annoncé en octobre 2021 par le président de la République, « France 2030 » est un plan lancé sur 5 ans, de 54 milliards d’euros, dont 34 milliards d’euros de nouveaux crédits. Ils seront investis en soutien aux entreprises, universités et organismes de recherche engagés dans leurs transitions dans les filières stratégiques. Pensé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens, ce plan veut « offrir des moyens pour répondre aux défis écologiques, démographiques, économiques, industriels et sociaux d’un monde en perpétuelle évolution ».