La Vie Économique : L’année dernière, la récolte a été particulièrement marquée par le mildiou, qu’en est-il cette année ?
Jean-Marc Fontaine : Il y en a eu moins, donc on a cru que ça allait mieux, mais nous avons eu une succession d’avaries incroyable : le mildiou, le gel, la grêle, la pluie qui a causé maladie et pourriture… Alors on va récolter encore moins que l’année dernière. Ce qui est inquiétant, c’est que ces cinq dernières années ont été des petites récoltes, donc on craint de dire que ça ne soit pas conjoncturel, mais structurel. En 2018, la récolte pour l’interprofession était de 535 000 hectolitres, en 2023 de 350 000 hectolitres pour le Bergeracois, cette année, je pense qu’on sera aux alentours des 340 000 hectolitres…
LVE : Le Bergeracois tire-t-il son épingle du jeu par rapport à la crise que traversent les vins de Bordeaux ?
J.-M. F. : Depuis trois-quatre ans, il y a une accé…