On l’appel toutes les cinq minutes . Au plus fort de la saison touristique, le téléphone de Diego Larequie, 25 ans, peut sonner jusqu’à 100 fois dans la journée, entre la première et la dernière sortie de ses gabarres.
« Il y aurait parfois de quoi devenir fou », sourit le jeune patron des Gabarres de Bergerac, pleinement à sa tâche. « Un coup de fil, c’est une demande de réservation et au bout, de l’argent qui rentre dans les caisses de la société. La saison est trop courte pour en négliger ne serait-ce qu’un seul », explique celui sur lequel repose désormais la pérennité de l’empire Larequie. Diego Larequie avait 22 ans quand son père, Pierre, est décédé d’un cancer en 2020, le laissant seul maître à bord de l’entreprise familiale. « J’étais l’associé de mon père depuis quatre ans lorsqu’il nous a quittés », indique le jeune Bergeracois. « J’avais déjà beaucoup appris à ses côtés, mais ce n’est pas la même chose de gérer une société seul ou à deux. Quand tu te retrouves seul à la barre du bateau, tu dois prendre des décisions, faire des choix, aller de l’avant, sans toujours savoir si tu prends la bonne direction. »
La première année a été la plus difficile, le Covid-19 ajoutant à l ’absence de…