La Vie Economique : Vous êtes entré en fonction au mois de janvier 2024, qu’est-ce qui a motivé votre envie de diriger le Geipan (Groupe d’Étude et d’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) ?
Frédéric Courtade : « La possibilité d’échanger avec le grand public m’a toujours intéressé. C’est l’un des rares services au Centre National d’Études Spatiales (CNES) directement en prise avec le citoyen. Historiquement, certains se demandaient pourquoi on étudiait les OVNIS ici. Je trouve que c’est une mission importante du CNES. Paradoxalement, la question des phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN) en elle-même n’a pas été centrale dans mon envie d’intégrer le Geipan. Je ne pense pas être l’élu qui découvrira les extraterrestres. Mais aujourd’hui, j’estime que notre rôle est d’informer, de démystifier, d’apporter des réponses en toute transparence. »
LVE : Vous ne croyez donc pas à l’hypothèse extraterrestre ?
F. C. : « Je suis entré au CNES en 1992, j’ai travaillé sur la planétologie, l’exobiologie, la recherche de la vie dans le système solaire. Pour l’instant, nous n’avons rien trouvé. Ça ne veut pas dire qu’il n’existe pas de vie en dehors. Mais comment ces extraterrestres parviend…