L’immense tête du Minotaure trône à l’entrée de la Halle de la Machine. Spectacle inhabituel. Dépourvu de ses pupilles bleu azur, Astérion paraît vaincu. Il n’en est rien. Il reprend des forces. Sa peau boisée a été patiemment poncée puis recouverte d’un nouveau vernis, ses cicatrices ont été retravaillées. Les dermatologues et vétérinaires de la Halle s’affairent depuis début janvier pour lui refaire une beauté. Et depuis le 10 février, entièrement remonté, il parcourt à nouveau la piste des Géants qui jouxte la Halle du quartier de Montaudran. « La maintenance des machines est un moment fondamental » explique François Delarozière, le directeur artistique. « On écoute les sons, on surveille, on change certaines pièces. En fait on entretient nos machines comme des animaux vivants ! »
Un quartier en mutation
Inaugurée en 2018, la Halle de la Machine s’installe petit à petit comme un lieu incontournable de la culture toulousaine. « Notre objectif est de rendre la culture accessible pour tous et de dynamiser ce quartier. » Avec 350 000 visiteurs l’an dernier, la première partie du contrat semble remplie. Pour le reste, il faudra at…