Le bus à hydrogène s’élance dans un bruit aigu vers sa station de recharge de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Pour la première fois en Europe, des véhicules vont pouvoir se recharger en hydrogène produit directement sur place. « C’est une fierté » reconnaît Guillaume de La Grand’rive, chef de projets hydrogène chez Engie. « D’autant plus que l’hydrogène est produit grâce à de l’électricité d’origine renouvelable et locale. » En effet, le courant nécessaire provient des barrages hydroélectriques dans les Pyrénées et de la ferme agrivoltaïque de Fanjeaux (Aude).
9 tonnes d’eau par jour
Toutefois, si l’hydrogène est produit grâce à de l’électricité d’origine renouvelable, le processus nécessite également beaucoup d’eau. Du courant doit passer dans de l’eau (H20) afin d’isoler l’hydrogène (H2). « On estime nos besoins à 22 litres d’eau par kilo d’hydrogène produit. Mais seulement 9 litres sont utilisés, le reste est rejeté après filtration » précise Guillaume de La Grand’rive. Cela monte toutefois la facture à 9 tonnes d’eau par jour.

Le tracteur d’avion devant la station Hyport © Maxim…