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La candidature du Pic du Midi de Bigorre à l’Unesco progresse

Après une première audition en avril dernier, le Pic du Midi tiendra sa deuxième audition devant le Comité français du patrimoine mondial le 15 octobre prochain. Le Pic du Midi et l’Université Toulouse III se structurent pour appuyer cette candidature.

Pic du Midi

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L’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco est une démarche longue et exigeante. Lancée en 2014, la candidature du Pic du Midi pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco a franchi de nouvelles étapes déterminantes. En octobre 2022, l’État français l’avait inscrite sur sa liste indicative en phase active et depuis les paliers s’enchaînent. Le Pic du Midi est entré dans une phase d’accompagnement par le Comité français du patrimoine mondial (CFPM), qui se matérialise par 3 auditions et peut prendre 4 à 5 ans, avant d’espérer être proposé par l’Etat français pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Une seule candidature est soumise par an.

Le calendrier s’accélère

Du côté du CFPM, le Pic du Midi a déjà réalisé un bon bout de chemin. En avril dernier, lors de sa première audition, le CFPM a reconnu la valeur universelle exceptionnelle du lieu. « Nous avons présenté la richesse de notre candidature qui est une convergence unique entre sciences, tourisme et communauté locale qui n’a pas d’équivalent dans le monde », souligne Nicolas Bourgeois, directeur général adjoint du Pic du Midi. Derrière le calendrier s’accélère et le Pic du Midi passera sa deuxième audition le 15 octobre prochain. Elle porte sur les périmètres et la protection des biens et consiste à cartographier des zones tampons de gestion et de protection autour du Pic du Midi.

Des moyens importants mobilisés

Depuis 2014, la candidature du Pic du Midi est le fruit du travail commun de l’Université Toulouse III Paul Sabatier et du syndicat mixte de valorisation du Pic du Midi. Pour continuer de porter cette candidature, ces deux entités se fédèrent au sein d’un groupement d’intérêt public (GIP), qui a été créé par arrêté préfectoral au 1er juillet dernier. Ce GIP est supervisé par l’État qui est propriétaire de l’observatoire. Cette nouvelle structure mobilise aussi des fonds avec un budget sur 3 ans de 1,434 million d’euros pour porter cette candidature, avec 379 000 euros apportés par l’Université et 379 000 euros apportés par les collectivités territoriales. La candidature est accompagnée par MCC Héritage un cabinet de conseil spécialisé et la société Abime qui travaille à la modélisation numérique du lieu.

Un travail encore dense à fournir

Une fois les deux prochaines auditions devant le CFPM passées, le travail sera loin d’être fini pour les équipes du Pic du Midi qui devront entrer dans une phase de médiatisation de la candidature au patrimoine mondial. L’Unesco attend la mise en place d’un programme de transmission et de valorisation du lieu. « Il y a un enjeu autour de la mobilité et de l’hôtellerie. La restructuration de l’hôtellerie des Laquets au Pic du Midi répond à cet aspect de gestion du public et de l’accès à la montagne. Il faut aussi que le pastoralisme perdure », explique en détail Nicolas Bourgeois. Pour les équipes du Pic du Midi, un classement au patrimoine mondial permettrait de garantir l’activité et l’avenir du site qui est le premier et plus ancien observatoire de haute montagne du monde.