Ce devait être le coup de maître d’un président de la République fragilisé, lui permettant de reprendre la main pour la fin de son deuxième quinquennat. Mais, le coup a manqué, et la dissolution surprise du 9 juin dernier, loin de clarifier la situation politique, a fait émerger une tripartition inédite des forces à l’Assemblée nationale qui complique tout. Près d’un mois après les élections législatives, aucun nouveau Premier ministre n’a encore été nommé par le chef de l’État qui a assuré lors d’une interview télévisée qu’il nommerait quelqu’un après les J.O. mi-août ! Gabriel Attal et ses ministres, pour certains aussi députés, sont dorénavant cantonnés à expédier les affaires courantes, en attendant que le camp présidentiel trouve éventuellement une majorité pour gouverner. Quant au Nouveau Front populaire, il se perd en interminables négociations internes sur le nom d’un candidat pour Matignon. L’histoire est cependant prise à témoin : les incertitudes politiques, lorsqu’elles durent trop longtemps, finissent toujours par muer en incertitudes économiques et financières !
La France en eaux troubles
Les résultats des élections législatives, loin de clarifier la situation, auront contribué à renforcer l'instabilité politique. Mais surtout, cette dissolution ratée a plongé la France dans une incertitude économique et financière…

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