C’est niché sur les coteaux d’Argelès-Gazost, sur des terres appartenant à sa famille que Lucas Ben Moura a choisi de planter ses premiers pieds de thé. Cette plante de la famille des camélias s’adapte bien au climat des Pyrénées. Passé par AgroParisTech, le jeune homme s’est d’abord intéressé au vin avant de tomber dans le thé. Lors d’une année de césure pendant ses études, entre 2018 et 2019, il s’envole pour l’Indonésie, où il effectue deux stages. L’un dans une petite et l’autre dans une immense plantation de thé. Il part ensuite découvrir le Laos puis la Chine. Il y étudie au plus près la culture du thé et affine ses connaissances. Juste avant de partir pour l’Asie, il avait planté une petite trentaine de pieds sur des prairies familiales délaissées, auparavant occupées par des éleveurs depuis partis à la retraite. Sans qu’il ne sache à quoi s’attendre, ces premiers pieds passent l’hiver.
L’arrieulat
Alors le projet prend peu à peu forme. À son retour, Lucas Ben Moura reprend les tests de plantations sur un terrain qu’il agrandit au fil des morceaux de parcelles récupérées. « Nous avions reçu des variétés d’un producteur en Bretagne, qui lui-même s’est lancé en 2018. Certains ont tenu à 100 %, d’autres n’ont pas survécu et d’autres encore à moitié. Tout dépend de leur position sur le terrain. Nous avions planté les premières boutures bretonnes à l’automne, mais, ce n’est pas le moment le plus propice. Nous avons replanté des génétiques plus costauds avec des plans d’origine italiennes et turques. Plus récemment, nous avons aussi utilisé des graines venues du Népal et de Chine », explique dans le détail le jeune homme. Le climat peut se révéler parfois sec sur les…