Après un rappel de la construction sociale du Périgord, la professeure d’histoire contemporaine à l’université Bordeaux-Montaigne, contributrice de la Nouvelle Histoire du Périgord (Cairn), souligne les points forts que sont ses productions industrielles ou artisanales innovantes, « avec des success stories comme Repetto ou la sellerie CWD, les biscottes La Chantéracoise ou Innovfruit pour la châtaigne, on peut établir une longue liste ». Si l’industrie locale a connu la fin d’Adidas à Nontron ou de Marbot à Neuvic dans les années 1980, des secteurs économiques ont eu la capacité de se réinventer, notamment autour de l’agroalimentaire.
Une image porteuse
L’agriculture est passée de 27 000 exploitations en 1970 à 6 000 aujourd’hui, pour beaucoup aux mains de chefs d’entreprise qui devront passer la main dans une poignée d’années. « Cette chute massive est un bouleversement civilisationnel du monde rural, ce secteur ne concernant plus que 10 % à peine de la population active. » Mais l’historienne aime les mises en perspective et propose de regarder les chiffres autrement. « Étendu à l’agroalimentaire et à l’agrotourisme, cela représente un acti…