La Vie Economique du Sud-Ouest : Quel bilan tirez-vous des trois premières années depuis le changement d’actionnaire ?
Olivier Jaubert : « L’idée est d’amener le club le plus haut possible. Notre objectif est de nous stabiliser en Ligue 1 et à terme disputer la coupe d’Europe une année sur deux. À notre arrivée, on a constaté qu’il fallait reconstruire la marque Téfécé. Je vous donne un exemple, quand je suis arrivé à Toulouse, je suis allé dans un commerce un soir de match, personne ne savait que l’on jouait, ni contre qui. Le club n’était plus dans sa ville. On a débuté ce travail au cours d’une année 2020-2021 particulière avec des stades à huis clos à cause du Covid. Il fallait donc une stratégie forte sur les réseaux sociaux pour renouer le lien avec nos supporters. La deuxième saison nous a permis de rouvrir le Stadium et d’y faire le plein en fin de saison quand on jouait la montée. On a pu préparer au mieux notre arrivée en Ligue 1 avec un programme commercial sur les hospitalités. Aujourd’hui, nos loges sont pleines et de nouveaux partenaires nous rejoignent comme GLS, Actual, le groupe Accor ou encore Burger King. »
L’actionnaire RedBird déjà vendeur du club ?
Selon les informations de l’agence américaine Bloomberg, l’actionnaire RedBird Capital Partners envisagerait déjà de revendre le TFC trois ans après son rachat. Une rumeur que le club ne souhaite pas commenter. Si rien ne permet d’affirmer que RedBird voudrait se séparer du Téfécé, on constate toutefois que la valeur du club a considérablement augmenté depuis le rachat de 85% des parts pour 11 millions d’euros en 2020. A titre d’exemple, le club de Strasbourg – en L1 depuis la saison 2017-2018 – a été vendu cet été au consortium américain de BlueCo pour la somme de 75 millions d’euros.
LVE : Comment parvenez-vous à convaincre ces marques de signer avec le Téfécé ?
O. J. : « C’est beaucoup de travail. Mais soyons humbles car aujourd’hui, c’est encore nous qui faisons sonner le téléphone chez les autres que l’inverse ! C’est l’élévation de notre marque qui va nous aider à générer de nouveaux revenus. Pour cela, il faut une identité de marque. Nous l’avons reconstruit grâce à notre collaboration avec une agence qui ne travaille pas avec des clubs de football généralement. Il s’agit de Buzzman qui accompagne Burger King par exemple et qui est à l’origine de notre slogan « Debout toujours ». On a recentré notre plateforme de marque sur le violet, sur l’Occitanie, sur la croix occitane … Nos maillots portent cette identité. Tout cela crée de l’attractivité pour les marques. On évoquait le groupe Accor, il n’y a que le PSG et nous qui sommes avec eux en France. Pareil…