Une filière « résiliente », « optimiste », « qui se relève », « avec le sourire » La presse n’a pas manqué de formules pour évoquer le secteur du foie gras, durement touché par le virus de l’influenza aviaire en 2022. La production avait alors chuté de 50 %. La branche est désormais, « en pleine reconquête des marchés », comme le souligne Marie-Pierre Pé, directrice du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog). « En 2023, nous avons retrouvé les ménages acheteurs, et en 2024, les ventes ont augmenté de 10 %. On retrouve presque le niveau de consommation d’avant la crise. » Si l’heure semble aux bonnes nouvelles, il est une production qui « se raréfie », une filière dans la filière qui « s’épuise » : celle du foie gras d’oie. Pourtant historique et antérieure à l’élevage de canards, elle devient un trésor à préserver. Moins de 5 % des producteurs en France élèvent de l’oie.
Un investissement supérieur
Mais pourquoi ? L’oie est plus fragile, plus difficile à gaver, et doit l’être plus qu’un canard (trois à quatre fois par jour pour l…