Couverture du journal du 20/03/2024 Le nouveau magazine

Lot-et-Garonne – Celipress : des enseignes lumineuses en grand

L’entreprise agenaise Celipress, spécialisée dans le marquage publicitaire, a racheté la société gersoise Gascogne Enseignes et s’est dotée d’une machine unique dans la région. Rachetée en 2018 par David Tomas-Boulet, la société a multiplié son chiffre d’affaires et prépare sa succession en famille.

David Tomas-Boulet, Directeur de Celipress et sa fille Candice

David Tomas-Boulet, Directeur de Celipress et sa fille Candice

Passionné par les voitures, David Tomas-Boulet est un entrepreneur qui vit à 100 à l’heure ! Partenaire actif des clubs de rugby du SUA et du RCBB, cet ancien parachutiste aime rele- ver les défis et les opportunités qui s’offrent à lui.

C’est ainsi que le gérant de Celipress, spécialisée dans le marquage publicitaire (via la sérigraphie, l’impression numérique, le flocage de véhicules, l’impression textile, la création d’objets publicitaires) vient de réali- ser une belle opération de croissance externe. Il a ainsi racheté en février l’entreprise Gascogne Enseignes basée à Condom (Gers), avec l’aide du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine. Ce qui lui a permis l’acquisition de nouveaux outils à la pointe de la technologie, pour renforcer son savoir-faire sur la fabrication d’enseignes, qu’elles soient lumineuses ou non. « Nous avons alors rapatrié le matériel sur Agen et sommes désormais en possession d’une machine, la seule de la région, capable de réaliser des lettres dites baignoires (grosses enseignes) d’un diamètre allant de 10 cm à 5 ou 6 mètres en maîtrisant tout le processus : de la création graphique à la modélisation puis à la découpe. Nous avons pu ainsi réaliser notamment la signalétique du nouveau stade Armandie. Dans ce métier, il est important d’investir pour être capable de proposer une offre complète en communication-publicité, déclare le directeur de Celipress qui a créé au sein de ses locaux une unité supplémentaire dédiée à la fabrication d’enseignes.

Nous sommes désormais en possession d’une machine, la seule de la région, capable de réaliser des lettres dites baignoires

DÉVELOPPEMENT DU FLOCAGE DE VÉHICULE

Poursuivant l’objectif de fournir un service complet et de qualité à ses clients, essentiellement des professionnels du Lot-et-Garonne et des départements limitrophes, Celipress a également renforcé sa présence sur le covering (le flocage de véhicule) en construisant une pièce spécifique anti-poussière équipée d’un pont ciseau encastré capable d’accueillir tout type de véhicule : « Nous pouvons faire du total covering pour nos partenaires, comme les ASF ou des concessionnaires, mais nous allons développer cette offre aux particuliers », complète David Tomas-Boulet qui, depuis qu’il a repris l’entreprise Celipress en 2018, a multiplié son chiffre d’affaires par quatre. Plus qu’une opportunité professionnelle, même si avec son flair d’entrepreneur David Tomas-Boulet avait immédiatement cerné le potentiel de l’entreprise, le rachat de Celipress en 2018 fût d’abord une histoire d’amitié : « L’ancien dirigeant et fondateur de l’entreprise, Jean-Jacques Cassagne, ne trouvait pas de repreneurs au moment de partir en retraite et m’a sollicité à plusieurs reprises. C’est quand il m’a dit, après plusieurs demandes, qu’il allait devoir déposer le bilan que j’ai décidé de réagir pour ne pas perdre ce savoir-faire sur la signalétique alors unique sur l’Agenais ».

Celipress

© D.R.

SUCCESSION ENTRE PÈRE ET FILLE

Arrivé à la tête de Celipress, David Tomas-Boulet, mécontent des délais et de la qualité de service des sous-traitants, décide alors d’investir pour internaliser la production, structurer et moderniser les processus : « J’ai pu sauver les 3 emplois existants, qui se sont formés sur de nouvelles machines, et en recruter d’autres au fil des mois. D’une activité très tournée vers le textile, nous nous sommes vite développés vers la signalétique ».

J’ai décidé de réagir pour ne pas perdre ce savoir-faire sur la signalétique alors unique sur l’Agenais

Celipress

© D.R.

 

Comptant aujourd’hui une équipe de 10 salariés, Celipress se sent un peu à l’étroit depuis l’essor du covering et de la réalisation d’enseignes. Soutenue par l’Agglomération d’Agen, la société, qui est passée de 150 m2 à 900 m2 de production, cherche de nouveaux locaux plus spacieux mais toujours sur l’Agenais. En parallèle, elle travaille sur un changement de sa charte graphique et sur le lancement d’un site internet marchand, afin de toucher un peu plus les particuliers. Accaparé par d’autres activités, David Tomas-Boulet prépare aussi sa succession à la tête de l’entreprise… Ainsi sa fille Candice, qui se prédestinait pourtant à une carrière en cuisine, a passé un CAP sérigraphie puis un CAP enseigne et signalétique après avoir été séduite par l’univers de Celipress. Officiellement sérigraphe professionnelle, un savoir-faire rare de nos jours, Candice prépare actuellement un diplôme gestion PME et gra- phisme pour prendre le relais de son père dans 3 ou 4 ans maximum. Ainsi, la belle histoire de Celipress pourra se perpétuer… .