Si l’inauguration de la nouvelle caserne de gendarmerie tonneinquaise n’était qu’un prétexte au déplacement présidentiel et un symbole de la reconquête d’une France rurale délaissée, c’est la commune agenaise de Pont-du-Casse qui décroche la timbale avec la création d’une brigade avec 10 gendarmes. Une annonce qui a suscité la joie du maire Christian Delbrel : « C’est le plus beau jour de ma vie d’élu ! ». Il faut ajouter à cela Clairac et Foulayronnes qui auront droit à une brigade mobile dotée de 6 gendarmes chacune. Ce sont donc 3 unités et 22 militaires qui vont venir renforcer le Lot-et-Garonne. Sur le plan national, ce sont 238 brigades pour 2144 gendarmes qui vont venir grossir le rang des effectifs opérationnels des forces de l’ordre d’ici. Une bonne nouvelle après la suppression de 500 gendarmeries entre 2007 et 2016.
Contestation et sollicitation
La rareté d’une visite présidentielle (la dernière remonte à 2018) suscite évidemment la mobilisation des opposants à Emmanuel Macron mais aussi les doléances des élus locaux. De nombreux syndicats ont essayé de se faire entendre du président à Tonneins. Contenus par les forces de l’ordre derrière des barrières, ils n’ont pu qu’apercevoir Emmanuel Macron entrer dans la gendarmerie. Le quartier était bouclé depuis la veille à 18 h. Les badauds clairacais ont eu plus de chance puisque le président a pris un bain de foule surprise sur la place de la mairie.
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- Emmanuel Macron au contact des Clairacais pour le moins surpris, © Julien Mivielle.
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- Emmanuel Macron interviewé par France 3 à Clairac, © Julien Mivielle.
Projet de requalification de la Manufacture
Les co-présidents de la Coordination Rurale en ont profité pour l’interpeller sur la concurrence des fruits et légumes étrangers et les difficultés actuelles du secteur agricole. Les élus locaux n’ont pas été en reste puisque le maire de Tonneins, Dante Rinaudo, a profité de cette visite pour évoquer le projet de requalification de la Manufacture des Tabacs. Le président de Val de Garonne Agglomération, Jacques Bilirit a quant à lui sollicité le président concernant le financement des digues. Si Emmanuel Macron est arrivé en Lot-et-Garonne avec d’importantes annonces, il en est reparti avec les bras chargés de nombreuses doléances.
