Couverture du journal du 03/09/2024 Le nouveau magazine

Ludilabel imprime bien !

Ludilabel, qui imprime chaque année plus de 21 millions d’étiquettes personnalisées pour marquer les affaires des enfants, a séduit les familles dans plus de 120 pays. L’entreprise toulousaine veut désormais s’attaquer au marché du BtoB.

Sandrine JULLIEN-ROUQUIÉ, Ludilabel, étiquettes

Sandrine JULLIEN-ROUQUIÉ, dirigeante de Ludilabel © Adrien Nowak - La Vie Economique

C’est le bon plan que se partagent les parents – déjà débordés ! – à la rentrée : Ludilabel propose des étiquettes nominatives personnalisées à coller sur les affaires des enfants étourdis. « J’ai créé Ludilabel en 2011, lorsque ma fille est entrée à la crèche et qu’on m’a demandé de marquer chacun de ses vêtements à son nom ! », se souvient Sandrine Jullien-Rouquié. La dirigeante a visé juste : aujourd’hui, Ludilabel imprime plus de 21 millions d’étiquettes chaque année expédiées dans plus de 120 pays. L’entreprise, qui a généré un chiffre d’affaires de 3,3 millions d’euros en 2023, emploie une petite vingtaine de personnes à l’année, et plus de 50 au mois d’août, pic d’activité avant la rentrée des classes. Pendant la période estivale, les machines – installées depuis 2021 dans un atelier de 1 000 m2 situé dans le quartier du Grand Selve, au nord de Toulouse – impriment 23h/24, 7j/7. « Nous avons développé notre propre logiciel qui permet d’envoyer directement les commandes passées sur internet à nos imprimantes ».

Des étiquettes personnalisées et résistantes

Le succès de Ludilabel repose sur une innovation majeure : ses Ludisticks, des étiquettes autocollantes qui tiennent sur les vêtements malgré les passages en machine à laver. Mais la dirigeante ne veut pas seulement satisfaire les parents, elle s’attache aussi séduire les enfants. Les étiquettes sont ainsi personnalisables avec plusieurs centaines d’illustration disponibles. « Nous avons nos propres graphistes en interne qui dessinent régulièrement de nouveaux motifs, et nous sommes par ailleurs le seul fabricant d’étiquettes en Europe à avoir des licences », souligne Sandrine Jullien-Rouquié. Les étiquettes peuvent ainsi être décorées avec les personnages de Pat Patrouille, Petit Ours Brun, Hello Kitty, Monsieur et Madame, ou les As de la Jungle.

Élargissement de la gamme

Au-delà des Ludisticks, Ludilabel a élargi son offre à d’autres types de produits : diverses étiquettes (thermocollantes, autocollantes pour les fournitures scolaires et autres objets) mais également, des tampons, gourdes, mug ou autres boîtes à goûter, toujours personnalisables. « Nous élargissons notre gamme chaque année, en fonction des demandes. Chez Ludilabel, la relation client est internalisée, cela nous permet d’avoir un contact direct avec nos acheteurs et de comprendre leurs attentes », indique la dirigeante.

Dernière nouveauté : des produits dérivés à l’effigie des personnages des As de la Jungle, pour alimenter la boutique souvenirs de l’exposition dédiée à ce film d’animation qui se tient actuellement au musée de Troyes. « Les studios TAT (studios toulousains à l’origine de la saga des As de la Jungle, NDLR) nous ont demandé si on pouvait proposer des objets pour la boutique de l’expo. On a réalisé des tote bags, des porte-clés et des mugs que l’on fournit à flux tendu au musée. »

Ludilabel prévoit de cibler dès le mois de septembre 2024 le marché du BtoB

Sandrine JULLIEN-ROUQUIÉ, Ludilabel, étiquettes

© Adrien Nowak – La Vie Economique

Viser le marché BtoB

« Ce n’est pas la première fois que nous sommes sollicités par une clientèle autre que les particuliers », note Sandrine Jullien-Rouquié. Forte de ce constat, la dirigeante prévoit de cibler dès le mois de septembre 2024 le marché du BtoB, en capitalisant sur l’expertise de Ludilabel en termes d’ultra-personnalisation. « Nous pouvons par exemple fournir des mugs imprimés avec le logo de l’entreprise mais également, le prénom de chaque salarié », illustre Sandrine Jullien-Rouquié. Si, pour l’heure, seuls 5 % de l’activité de Ludilabel sont consacrés au BtoB, la dirigeante espère que ce secteur représentera 30 % du chiffre d’affaires de Ludilabel d’ici à 3 ans. « Nous prévoyons de recruter des commerciaux en 2025 pour développer la gamme BtoB et faire connaître nos offres », conclut la dirigeante.

Du cinéma à l’entrepreneuriat

« Avant Ludilabel, j’ai travaillé dix ans dans le cinéma, côté production », raconte Sandrine Jullien-Rouquié. Elle travaille ainsi avec des réalisateurs de renom, tels que Claude Miller (sur le film Un secret avec Cécile de France et Patrick Bruel) et Claude Chabrol. À la naissance de sa première fille en 2009, elle décide de changer de vie. Elle crée Ludilabel deux ans plus tard. En 2019, elle cofonde la French Tech Toulouse, dont elle devient présidente. « Aujourd’hui, cet écosystème innovant rassemble plus de 1 000 entreprises », se félicite-t-elle. Après avoir cédé la présidence de la French Tech à Salomé Géraud (Le Drive tout nu) en juillet dernier, Sandrine Jullien-Rouquié vient de rejoindre le conseil d’administration du Medef 31.