Dans les prairies vallonnées du Périgord noir, à Millac, paissent des vaches et taureaux d’un noir d’ébène. À y regarder de plus près, ces bêtes sont d’un genre particulier. Courtes sur pattes, avec une masse graisseuse aussi importante que leur densité osseuse est faible, ces vaches sont des Lowlines, élevées par Mathieu et Audrey Lauvie, à la Ferme des 4 Vents. Le frère et la sœur ont été les premiers en France à investir dans cette race d’un nouveau genre, en 2019. Cette année-là, pour l’achat de 15 mères, 7 bœufs, et 2 taureaux, le frère et la sœur investissent 200 000 euros.
Spéculation et demande
« Depuis, il y a eu une explosion de la spéculation sur cette race, et une augmentation de la demande », constate Mathieu Lauvie. Et pour cause, ces vaches, plus petites que les autres, sont à la fois écologiques (car elles boivent et mangent moins) et sont très rentables. « Entre ce qui est mangé et la masse que va prendre la bête, les Lowlines ont un ratio imbattable », affirme l’éleveur. En moyenne, les femelles pèsent 350 kg et les mâles 400 kg. Une fois les bœufs abattus, la ferme en tire entre « 150 et 170 kg de…