L’accueil à Munch Auto est aussi convivial que dynamique. L’entreprise tourne à plein régime et, aussitôt qu’un client sort, c’est un nouveau qui rentre : « C’est comme ça depuis le début, on est toujours débordés », nous confie Mélanie dans un large sourire. Et pourtant, rien ne prédestinait ce couple à reprendre une carrosserie en pleine zone rurale. Issue du monde de la vente, Mélanie se souvient de l’origine de leur aventure entrepreneuriale : « Serge Munch cherchait quelqu’un pour reprendre sa carrosserie et il l’a proposée à Lionel (son compagnon NDLR). Il me disait qu’il n’était pas carrossier mais j’ai réussi à le convaincre en lui disant : si, on fonce ! ». En septembre 2021, le couple de trentenaires, avec trois enfants, fait le grand saut et reprend Munch Auto à Fauillet. Lionel développe aussitôt la branche mécanique et au bout d’un mois, il doit déjà embaucher. Ils sont aujourd’hui 2 sous sa responsabilité en réparation et entretien. De son côté, Mélanie prend en main la partie carrosserie avec 5 salariés sous sa responsabilité. En tout, ce sont une dizaine de personnes qui font tourner au quotidien la PME automobile. Quand on leur parle de crise sanitaire et de difficultés de recrutement, Lionel nous répond clairement qu’il ne connaît pas ce genre de problématiques et Mélanie ajoute : « Ici, il y a une bonne ambiance et on rigole pas mal tout en restant sérieux ».
Indépendants et investis
Cette réussite, étonnante à plus d’un titre, se combine avec une indépendance revendiquée. Approchés par de grandes marques et franchises automobiles, Mélanie et Lionel ont toujours souhaité conserver leur liberté. Pour autant, ils sont très investis dans la vie associative et entrepreneuriale locale, que ce soit au comité des fêtes de Fauillet, au sein des Acteurs Économiques Tonneinquais ou dans le club d’entreprises local R3E. Par ailleurs, Mélanie et Lionel ne comptent pas s’arrêter là, en plus de la vente auto qui devrait bientôt s’ajouter à leurs activités, un agrandissement de leur bâtiment devrait leur permettre de continuer de développer leur entreprise. Et quand on leur demande ce qu’ils ressentent après ces 3 années à leur compte, Lionel avoue avec sincérité en regardant Mélanie : « Nous sommes très fiers d’être là en étant partis de rien ».