Ce sont trois lettres qui vont bouleverser le visage de l’aviation de demain. SAF pour Sustainable Aviation Fuel, ou carburant d’aviation durable en français. Petit à petit, ils vont être de plus en plus présents dans les réservoirs des avions. Depuis le 1er janvier, tous les appareils au départ de l’Europe doivent obligatoirement en contenir 2 %. « L’objectif est d’arriver à 6 % en 2030 », explique Sylvain Panas, le directeur régional Occitanie de TotalEnergies.
700 millions d’euros d’investissement
Une montée en cadence que le fournisseur d’énergie aimerait progressive. « On milite pour que l’obligation augmente petit à petit plutôt que de passer de 2 à 6 % du jour au lendemain. » Une telle démarche permettrait une décarbonation de l’aviation plus rapide tout en assurant à TotalEnergies un retour sur investissement.
L’énergéticien a, en effet, mobilisé 300 millions d’euros sur son site de La Mède (Bouches-du-Rhône) et 400 millions à Grand Puits (Seine-et-Marne). « Aujourd’hui, les SAF coûtent trois fois plus cher à produire que le kérosène. » D’où la tentation de certaines compagnies de se fournir en Chine où les prix seraient inférieurs. « Mais sur un plan environnemental, ce n’est pas une bonne idée. Ni sur celui de la s…