Couverture du journal du 06/04/2024 Le nouveau magazine

Pacherenc du Vic Bilh : la pépite confidentielle

Dans un contexte difficile pour le marché des liquoreux, le pacherenc du vic bilh tire son épingle du jeu et le sec prend de l’ampleur. Une vraie pépite du Sud-Ouest.

pacherenc

© Lilian Cazabet

On le dit discret par rapport à son frère charismatique mais le pacherenc du vic bilh est sans conteste la petite pépite du Sud- Ouest. Il bénéficie de deux appellations, en sec et en doux, et lui aussi est élaboré avec des cépages typiques comme le petit ou le gros manseng dont il tire ses arômes fruités et floraux.

SAVEURS SUCRÉES AUX ACCENTS DE MIEL ET D’ÉPICES

Pour bénéficier de l ’AOC, ils doivent le composer de 60 à 80 % et des saveurs sucrées aux accents de miel et d’épices qui se combinent à une légère acidité caractérisent ces blancs fabuleux. Sa cuvée confidentielle sur 300 ha est celle des vins faciles à vivre qui séduisent : « Le sec prend de l’ampleur avec toutes les nouvelles plantations qu’il y a eu et le doux se maintient alors que le marché des liquoreux s’effondre aussi. Avec son profil marqué par la fraîcheur et la sucrosité, il y a aussi de la typicité avec notre terroir et nos cépages, le pacherenc s’en sort bien. C’est un marché de niche et nos vignerons font un super boulot sur ces vins-là », se réjouit Pascal Savoret. Gorgés de soleil, les raisins confits sur pieds sont vendangés en novembre, voire même jusqu’à fin décembre pour certains doux. Chaque année, sa robe dorée emblématique signe un rendez-vous avec l’exception.

Gorgés de soleil, les raisins confits sur pieds sont vendangés en novembre, voire en décembre

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© Lilian Cazabet

CLOS FARDET, LE DOMAINE DES VIEILLES VIGNES… ET BIEN PLUS

Quand il pose sa casquette de président de l’ODG Madiran et Pacherenc du Vic Bilh, Pascal Savoret est un vigneron comme les autres. Comme les autres et pas tout à fait : son cépage est celui des vieilles vignes. Caractère bien trempé, puissance et authenticité sont de rigueur quand on voit l’étiquette du domaine Clos Fardet : « Mes parcelles de vieilles vignes, c’est la carte de visite, la particularité de ce vin c’est qu’il est composé de tannat planté dans les années 60. Je le vinifie dans une cuve spéciale, faite dans les années 20. Enterrée et semi en béton, elle est unique. C’est mon arrière-grand-père qui l’a fabriquée, c’est sûr qu’on ne la trouve pas ailleurs ».

Vieilli en futs, le madiran qui se retrouve dans des cuvées 12, 18 ou même 36 mois si le millésime est exceptionnel n’est pas le seul à porter la patte du vigneron. Depuis quelques années il s’est lancé dans une seconde activité : « J’ai créé une seconde marque, Bel Air Garage, facile à reconnaître elle présente une coccinelle sur l’étiquette. Ce sont des vins que je sélectionne chez des vignerons qui n’ont pas de chais et je les vinifie chez moi. Nous les vendons tous les deux, c’est vraiment un concept que j’aimerais développer ». Dernièrement c’est avec un insolent rosé IGP Conte Tolosan, revendiqué de Bigorre, que Pascal Savoret s’est fait remarquer et il prépare un petit bijou qui risque de ne pas passer inaperçu : « Depuis 1998, j’ai fait une cuvée spéciale que j’ai poussée à 40 mois de fût. Pour ces 20 ans, il y en a très peu et franchement elle est super ».