Devant leur glace, ils sont 270 000 à enfiler chaque matin des vêtements de Paul Boyé Technologies (PBT). Chaque policier et gendarme français est entièrement vêtu de la tête aux pieds par l’entreprise de Labarthe-sur-Lèze. « On fournit absolument tout : des chaussures jusqu’au képi, des tenues classiques à celles de cérémonie » liste Jacques Boyé, le patron de PBT. Les chiffres donnent le vertige. Ce sont près de 30 000 références pour les deux corps – dont la moitié fabriquée par PBT – et 3 millions d’articles distribués par an.
Suivi de A à Z
Il est loin le temps où les grands-parents de Jacques Boyé produisaient des capotes bleu horizon pendant la première guerre mondiale. « Mon grand-père s’est installé à Sète en 1904, raconte le petit-fils. Puis il a été mobilisé en 1914 et c’est ma grand-mère qui a fabriqué ces uniformes pour les Poilus. A l’époque, tous les ateliers étaient réquisitionnés. » Le grand-père reviendra en Occitanie à la fin des combats et développera son affaire en ouvrant un atelier à Toulouse.
Deux générations plus tard, Paul Boyé Technologies travaille toujours avec les forces armées, mais la logistique a bien changé. « Aujourd’hui, on gère tout d…