Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Périgord noir – Leur bonheur est dans le pré

Dominique Laleu, 50 ans, et sa compagne, Sandrine Verdier, 49 ans, ont conjugué leur énergie pour développer une double activité, agricole et touristique dans le Sarladais.

Dominique Laleu et Sandrine Verdier © Loïc Mazalrey - La Vie Economique

Ils font équipe à la maison comme au bureau. En couple depuis la fin de la Terminale, Dominique Laleu, 50 ans et sa femme, Sandrine Verdier, 49 ans, ont grandi ensemble personnellement et professionnellement. Si l’un et l’autre ont d’abord embrassé des domaines d’activités différents à la fin de leurs études, ce fut pour mieux se retrouver par la suite autour d’un projet agrotouristique qui avait l’avantage de combiner de l’élevage à la ferme et de l’hébergement touristique. D’un naturel intrépide, Dominique Laleu a été le premier à se jeter dans le grand bain de l’entrepreneuriat agricole en créant en 1996 son propre élevage de canards sur la propriété de ses parents, Yvon et Françoise, éleveurs de vaches limousines à Valojoulx, sur les hauteurs de Montignac-Lascaux. « Je n’avais aucune expérience en la matière, même si adolescent, j’avais élevé des pigeons et des lapins sur la ferme familiale », admet Dominique Laleu qui « a appris sur le tas » son métier d’éleveur-gaveur-transformateur de canards.

Un inconditionnel de la filière courte

« J’ai commencé par élever des animaux en plein air dans les prés et les bois de mes parents. Je me suis ensuite équipé d’une salle de gavage, puis d’un abattoir pour transformer les produits sur place », explique cet inconditionnel de « la filière courte » qui fait fi des intermédiaires entre les exploitants agricoles et les consommateurs. Aujourd’hui, la ferme Laleu emploie 28 salariés, dont sa femme Sandrine, qui a quitté la jardinerie dont elle assurait la direction à Sarlat pour intégrer le service administratif de l’entreprise familiale. « Nous ne sommes pas trop de deux pour piloter l’exploitation et gérer la relation client, confie l’intéressé.

Hébergements haut-de-gamme

Pour prévenir d’éventuels revers de fortune sur l’exploitation, le couple s’est lancé dans le tourisme en développant un parc de trois hébergements haut de gamme à Valojoulx et Sergeac, au cœur du triangle d’or du Périgord noir. Les deux derniers ont été mis à la location en 2020, après deux ans de travaux. « Nous avons racheté un vieux corps de ferme dans son jus à partir duquel nous avons aménagé deux gîtes de standing dans le respect des matériaux locaux traditionnels », indiquent les gérants. Les touristes étrangers, à commencer par les Américains, s’en sont rapidement amourachés. De quoi inciter le couple à récidiver prochainement avec la réhabilitation de nouveaux biens…