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Pic du Midi – La candidature au patrimoine mondial de l’Unesco se précise

Le préfet des Hautes-Pyrénées et le président du Département, avec les équipes du Pic du Midi et de l’Université Toulouse-III, ont donné des nouvelles de la candidature de l’observatoire du Pic du Midi au patrimoine mondial de l’Unesco le 4 septembre dernier en préfecture.

© Lilian Cazabet - La Vie Economique

La candidature du pic du Midi de Bigorre au patrimoine mondial de l’Unesco a connu une accélération notoire. Réunis à la préfecture des Hautes-Pyrénées à Tarbes le 4 septembre dernier, le préfet des Hautes-Pyrénées, Jean Salomon, le président du Département, Michel Pélieu, les équipes du Pic du Midi et de l’Université Toulouse-III-Paul-Sabatier ont évoqué les avancées de la candidature de l’observatoire pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. « En 1994, le Pic du Midi était promis à la rouille et il va finalement devenir un emblème fort, la carte de visite des Pyrénées. Avec ce classement, nous voulons préserver quelque chose de précieux, le pérenniser et le transmettre », a indiqué le président du Département. « Plus on va au Pic, plus on prend la mesure de ce qu’il s’y passe. C’est un modèle d’exploitation qui a fait ses preuves », a ajouté le préfet Jean Salomon.

Horizon 2027

Depuis 2022, le Pic du Midi figure sur la liste indicative en phase active des biens que l’État français est susceptible de soumettre pour un classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette phase se matérialise par trois auditions. « La première audition s’est faite en avril, la deuxième aura lieu le 15 octobre prochain pour définir le périmètre de protection autour du site », a souligné Nicolas Bourgeois, directeur général adjoint du Pic du Midi. Une troisième audition aura lieu au printemps 2025 sur le plan de gestion. « Le but est de rassurer sur ce qu’il se passera une fois inscrit à ce patrimoine mondial : le CDI est bien fixé tout comme les objectifs à tenir sur le long terme », continue le directeur général adjoint. Quand les équipes visaient une inscription au patrimoine mondial pour 2030, le calendrier s’est accéléré : « Nous avons du concret pour arriver à un classement au patrimoine mondial de l’Unesco en 2027 », explique Nicolas Bourgois.

Une nouvelle audition le 15 octobre

Pour le préfet des Hautes-Pyrénées, Jean Salomon, « il y a eu une accélération notoire ces derniers mois avec cette deuxième audition prévue le 15 octobre prochain ». Pendant cette audition, c’est le périmètre autour du site qui est à définir : « A l’Unesco, nous inscrivons le bâti, les routes, le paysage et l’espace naturel. Ce périmètre vient poser un écrin autour de ces attributs pour les protéger. L’hôtellerie aujourd’hui en ruine, et dont les travaux ont débuté, en fera partie demain. Il y a une zone tampon, c’est un cadre au-delà du bien pour gérer les facteurs qui peuvent l’affecter », explique en détail Nicolas Bourgeois. Pour le préfet Jean Salomon, « ce classement n’est pas une contrainte, nous conservons les classements déjà existants et il n’y a pas de zone blanche ».

Un budget équilibré

Des investissements ont régulièrement été effectués pour pérenniser le site. Initialement 40 millions d’euros avaient été investis sur l’observatoire du Pic du Midi, puis 7 millions d’euros pour la refonte de la zone de visite, et plus récemment 10 millions d’euros pour la rénovation de l’hôtellerie des Laquets. « 60 millions d’euros ont été investis par les deux SEM en charge du site ces 25 dernières années. Le Département investit 300 000 euros par an », indique Daniel Soucaze des Soucaze, le directeur général du Pic du Midi. Le site qui assure une mission de service public en étant ouvert toute l’année, réalise 70 % de son chiffre d’affaires l’été. « Ce dernier devrait être de 10 millions d’euros en fin d’année », a continué Daniel Soucaze. « Nous enregistrons 145 000 visiteurs par an et un budget de 9 millions d’euros équilibré et non déficitaire. C’est ce modèle que nous avons décidé de sanctuariser », a conclu Nicolas Bourgeois.