Une augmentation du trafic de 250 000 tonnes permet au port de Bayonne d’afficher un trafic en hausse de 12,2 % pour l’année 2023 comparé à 2022. L’activité de ce port industriel retrouve ainsi des niveaux plus ou moins équivalents à 2021, 2020 et 2019. En 2022, le conflit russo-ukrainien avait entraîné une baisse significative du trafic d’engrais (-30 %) et du trafic d’hydrocarbures (-40 %). À noter que le trafic du port de Bayonne se partage de manière similaire entre importations et exportations.
Production d’acier doublée
Selon le rapport de la CCI Bayonne Pays Basque, gestionnaire du port pour le compte de la Région Nouvelle-Aquitaine, le bon résultat du trafic est principalement attribué à l’essor significatif de l’activité de Laminoirs des Landes. Fabriquant de l’acier à partir de brames (blocs d’acier) pour fournir des plaques pour la fabrication d’éolienne, les charpentes métalliques, le bâtiment et le secteur maritime, il a quasiment doublé son trafic de 144 000 à 268 000 tonnes en 2023 avec une même capacité de production de 400 000 tonnes.
Fin de crise pour l’engrais
Autre hausse significative avec le trafic d’engrais qui a retrouvé un niveau équivalent aux précédentes années (excepté 2022) avec un total de 423 000 tonnes en hausse de 111 000 tonnes (+36 %). Ajouté aux 405 358 tonnes de maïs, ce trafic d’engrais place l’agroalimentaire comme secteur capital (environ 36 % du total) du port de Bayonne. Pour la CCI Bayonne Pays Basque, l’impact de la guerre en Ukraine sur la volatilité des prix des engrais semble donc atténué mais l’instabilité de la situation géopolitique empêche toute prévision fiable.
Modernisation des équipements
En 2024, les travaux et investissements vont continuer afin de moderniser les outils et infrastructures du port. En février, de nouvelles cellules d’entreposage seront inaugurées à la place des vieux hangars du terminal d’Anglet Blancpignon. L’agrandissement du quai Gommes et la réalisation de nouvelles voies ferrées se poursuivront pour accueillir de plus gros navires en 2025 et pour développer du report modal terrestre vers le train.