« Le vin, c’est la terre » disait Louis de Funès dans « l’Aile ou la Cuisse » de Claude Zidi en 1976. Celle de Pechbonnieu est argileuse et produit un vin rare, à moins de 15 kilomètres du Capitole : le Vigné des Granges. « En Haute-Garonne, on parle de vigné car il s’agit de terres plutôt pauvres, dédiées à la viticulture. Chaque habitant avait sa petite parcelle et cultivait son vin maison » explique Hélène Séguier, dont les grands-parents possédaient un vigné en leur temps.
Depuis 1931
Originaire du Tarn, Hélène Séguier devient ingénieure agronome à l’école de Purpan à Toulouse. C’est en 2017 qu’elle a l’opportunité de reprendre le vigné de Pechbonnieu. « Cette vigne a été sauvegardée par la famille Pivato. Elle a été plantée en 1931 et exploitée pendant trois générations. » À l’époque, une centaine d’hectares de vignes recouvrent Pechbonnieu. Aujourd’hui, il ne reste plus que ce petit pré carré de 2 500 m² duquel Hélène Séguier parvient à tirer 250 bouteilles de Vigné des Granges chaque année.
D’abord locataire du terrain, elle en devient propriétaire cette année et décide de réhabiliter la vigne. « Il manque beaucoup de pieds qui sont morts et qui n’ont pas été remplacés. » L…