Des marques ou enseignes qui ont bien failli disparaître et ont réussi à surmonter la crise pour s’imposer sur le marché, de Lego à Apple, les retours gagnants n’ont rien de rare. Après quelques années de soupe à la grimace sur fond de rachat par le groupe Bertrand et de multiples conversions en Burger King, Quick resurgit, bien décidé à reconquérir ses adeptes. Un peu partout en France, les restaurants ouvrent ou réouvrent leurs portes et Tarbes a rejoint la liste des villes où la chaîne de fast-food est à nouveau présente. « À nouveau » est bien le terme car pour la capitale de la Bigorre et Quick, il s’agit de remettre le couvert. C’est désormais chose faite, le premier fast-food de la zone Bastillac accueille ses clients depuis le 26 septembre et revoir le fameux logo a visiblement donné le sourire aux nombreux invités présents pour son inauguration. À sa tête, Mehdi Smaine, un homme d’affaires de 34 ans lié à l’enseigne qu’il fait revivre dans la région.
75 créations d’emplois
Un bâtiment flambant neuf, un site stratégiquement choisi, un drive, une aire de jeux, une centaine de places assises et des superstars au menu, au-delà du plaisir de retrouver les Giants, ces 400 m² font également office d’un dynamique pôle de créations d’emplois : « On est sur un recrutement de 75 personnes en CDI. Même après l’ouverture, il reste forcément quelques postes à pourvoir puisqu’il y a eu des désistements », précise le franchisé. L’expérience laisse également penser que le turn-over sera inévitable donc les candidatures ne sont pas closes et « pour des profils motivés on a toujours des places », souligne Mehdi Smaine qui, à travers ses multiples restaurants, pilote une masse salariale de 500 employés… Tous aux couleurs de Quick.
« Il y a une appétence et une forme de nostalgie pour la marque »
Huit restaurants en novembre
L’entrepreneur est à la tête de six restaurants qui, d’ici fin novembre, seront complétés par deux autres ouvertures, une à Blagnac et l’autre à Toulouse, à Jean-Jaurès. Une saga qui fait de Mehdi Smaine un véritable monsieur Quick dans le Sud-Ouest puisque de Pau à Montauban en passant par Auch ou encore Roques, il est en train de réimplanter l’enseigne. Une belle part des 140 établissements présents en France et rien d’étonnant lorsqu’on découvre cet entrepreneur qui a toujours marché dans le chemin des affaires : « J’en ai eu d’autres dans le passé mais l’idée pour moi était de me challenger tout en m’appuyant sur une marque connue et reconnue pour aller plus fort et plus vite ». Une vitesse qui n’a pas été doublée de précipitation mais d’une mûre réflexion. Si le chef d’entreprise visait le secteur d’activité de la restauration rapide pour son expansion, restait à déterminer le groupe à intégrer : « On a des leaders nationaux comme McDonald’s qui étaient déjà suffisamment pourvus en franchisés. Je voulais aller chez un challenger qui était d’un acabit suffisant pour pouvoir se challenger justement… mais qui était encore en phase de croissance pour avoir besoin de mon investissement et de mon implication ». C’est dans ce contexte et avec cet état d’esprit qu’en 2017, le trentenaire rejoint le groupe BKQ, Burger King Quick, reprend un premier restaurant à Pau, puis un deuxième et un autre… Saisissant toutes les opportunités qui se présentent, Mehdi Smaine aura donc exploité une quinzaine de restaurants en sept ans : « Lorsque les marques Quick et Burger King se sont séparées, j’ai décidé de garder la première et de vendre l’autre ».
Tarbes, terre de fast-food
Originaire de l’Aveyron, l’entrepreneur désormais établi à Toulouse est plutôt serein à l’idée de faire revivre la marque dans les Hautes-Pyrénées : « Quick était présent ici jusqu’en 2017 donc on a un historique qui fait qu’on est déjà connus des Tarbais. Je pense qu’il y a une attente, une appétence et une forme de nostalgie pour la marque. On les retrouve partout où on se réimplante », constate le franchisé. À Tarbes c’est dans un contexte ultra-concurrentiel que l’enseigne, qui vise les 300 restaurants d’ici 2028, revient. Là encore, Mehdi Smaine ne s’en effraie pas et le trouve « plutôt sain » : « La pression, elle est pour ceux qui sont déjà en place, ce n’est pas nous qui la subissons. La seule qu’on puisse potentiellement avoir c’est l’envie de réussir et de faire plaisir à nos clients ». Avec l’arrivée prochaine de Popeyes Louisiana Kitchen®, spécialisé dans le poulet frit ou celle d’Hippopotamus, Tarbes n’est pas près de rendre son titre de 5e ville qui compte le plus de fast-foods par habitant.
