Couverture du journal du 02/04/2025 Le nouveau magazine

Ribérac – Métal gagnant

Spécialisée dans la construction métallique des bâtiments industriels, l'entreprise Duvergt-FBI a fêté ses 20 ans en 2023. Une satisfaction pour son fondateur, Rémi Duvergt, fier de participer à l'économie de sa ville natale en employant 95 collaborateurs dans les rangs de sa PME.

Rémi Duvergt ©Loïc Mazalrey - La Vie Economique

Rémi Duvergt, 43 ans, a fêté en 2023 les 20 ans de son entreprise, Duvergt-FBI, spécialisée dans la construction métallique des bâtiments industriels, basée à Ribérac. Cet enfant du pays avait à peine plus de 20 ans lorsqu’il s’est lancé seul dans l’aventure de l’entrepreneuriat, en s’appuyant sur une solide formation de serrurier-métallier. Un pari gagnant. Reconnu pour son sérieux, le jeune dirigeant a très vite dû recruter des salariés pour absorber le volume de commandes. Vingt ans plus tard, Duvergt-FBI affiche la même santé insolente. « Notre activité de serrurerie-métallerie se porte bien. Des clients prestigieux nous font confiance depuis plusieurs années, à l’image du parc Disneyland-Paris. Mais cette branche ne représente plus que 20 % de notre chiffre d’affaires », glisse Rémi Duvergt, qui a investi avec succès le secteur de la construction métallique. « Nous avons réussi à nous faire une place dans la construction de bâtiments industriels et, depuis ces cinq dernières années, dans celle d’ombrières de centrales photovoltaïques pour panneaux solaires », précise l’intéressé.

Maîtrise de la production

Une gageure rendue possible par l’adoption précoce d’une stratégie à rebours de la concurrence, consistant à bannir la sous-traitance. « Nous avons fait le choix de maîtriser l’ensemble du processus, de la commande à la livraison, en passant par l’étude, la fabrication, le transport et le montage à l’aide de nos propres engins de manutention », glisse Rémi Duvergt qui s’appuie sur 95 collaborateurs et une quinzaine de métiers différents (chauffeurs, monteurs de charpente, métalliers, DRH…) pour faire tourner la boutique.

Certes, l’option est moins économique que ne l’aurait été un système industriel basé sur la sous-traitance, mais le jeu en vaut la chandelle. « Autant dans le cadre des marchés publics seul le prix compte, autant sur les appels d’offres privés, c’est le délai qui compte, observe le PDG de Duvergt-FBI, heureux de pouvoir garantir à sa clientèle ‘‘écoute et réactivité’’. En cas de problème, poursuit l’intéressé, il n’y a pas plusieurs interlocuteurs qui se renvoient la balle, mais un seul qui assume pleinement ses responsabilités. »

« Nous avons fait le choix de maîtriser l’ensemble du processus, de la commande à la livraison »

Organisation au cordeau de l’atelier

Afin de rester compétitive, l’entreprise a optimisé l’organisation de ses ateliers. Objectif : fluidifier la circulation des pièces d’une machine à l’autre en limitant les déplacements des ouvriers. « Le bâtiment fait cohabiter trois travées : l’une est destinée à la charpente, la deuxième, à la tôlerie et la troisième, aux travaux de métallerie. Les pièces vont jusqu’à leur point d’arrivée sans se croiser de sorte que puissent se dégager des gains de productivité », glisse Rémi Duvergt. À l’intérieur du premier atelier, les deux lignes de perçage/sciage sont automatisées. Les informations leur sont directement envoyées par le bureau d’études installé dans une autre aile du bâtiment. « Les machines interprètent directement le fichier, libérant ainsi la personne chargée de leur fonctionnement pour des tâches annexes », souligne Rémi Duvergt.

« Des clients prestigieux nous font confiance depuis plusieurs années, à l’image du parc Disneyland-Paris »

Sollicité jusqu’à la Réunion, en Guyane…

Les lignes de perçage/sciage sont également programmées pour identifier les pièces en vue de leur montage. Le travail des assembleurs qui interviennent en suivant en est largement facilité et cela évite le risque de confusion au montage une fois les équipes sur le chantier. Preuve que la formule rassure, les clients s’arrachent les services de Duvergt jusqu’à l’île de La Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon ou encore la Guyane. « Mes équipes partent là-bas pour assurer le montage des éléments », signale Rémi Duvergt, qui préférera toujours assumer d’éventuels surcoûts liés au voyage plutôt que sous-traiter ses interventions.

©Loïc Mazalrey - La Vie Economique

©Loïc Mazalrey – La Vie Economique

Matières premières disponibles

Contrairement à ses concurrents, l’entreprise Duvergt-FBI n’a pas connu de pénurie de matières premières après la pandémie de Covid-19. Son service achats avait passé commande de matériaux en grande quantité et à prix raisonnables avant le premier confinement. Une fois les règles de distanciation obligatoires mises en place dans ses locaux, la PME a pu travailler normalement ou presque. « Nous avons pu répondre à la demande de nos clients sans difficulté sitôt que l’activité du BTP a repris à fond », se félicite Rémi Duvergt.