Le FabLab n’est pas l’apanage des grands centres urbains. Saint-Laurent-de-Neste héberge depuis 2018 le FaBlab Sapiens. Situé en milieu rural, l’atelier de 250 m² accueille aussi bien les jeunes que des retraités et des entreprises locales. Frédérick Larré, FabLab manager est à l’origine du projet : « C’est une idée qui est arrivée au bon moment. Il y avait un appel à projets régional et le FabLab a été soutenu par la Communauté de Communes. Nous avons lancé le projet en 2016, reçu les machines en 2017 et en avril 2018 nous avons ouvert notre atelier ». Entre imprimantes 3D, lasers et brodeuse, l’atelier du FabLab Sapiens fourmille de machines-outils et de matières premières. « Les FabLab répondent à une charte fixée par le MIT, nous devons posséder certaines machines pour adhérer à celle-ci », précise Émilie Dechavanne, FabLab manager. Au total, ce sont 250 000 euros qui ont été investis dans l’équipement de l’atelier.
Un soutien aux entreprises
Le FabLab Sapiens est ouvert au public et s’adresse aussi aux entreprises locales qui ont des besoins particuliers. « Notre objectif est de faire monter en compétence les locaux, de leur permettre de devenir autonomes et de ne pas dépendre d’autres entreprises pour éditer certains produits en petite série. Ils peuvent apprendre à faire par eux-mêmes et s’ils n’ont pas le temps nous leur sous-traitons », explique Émilie Dechavanne. Pour Graviteo, une entreprise de location de van, le FabLab a recréé la pièce d’un van ; pour 2nde voie, une marque de réemploi de matériel d’escalade, c’était du flocage textile ; pour l’atelier Rebié, qui fait de la bagagerie pour vélo, un moule.
Notre objectif est de faire monter en compétence les locaux et de leur permettre de devenir autonomes
Un FabLab mobile
Avec son camion mobile équipé, le FabLab Sapiens part aussi à la rencontre des scolaires. « Depuis l’an dernier, nous avons des outils pour recycler le plastique. Les élèves amènent des déchets que nous trions ensemble. Nous broyons le plastique et fabriquons un objet avec », explique la FabLab manager. « Nous n’avons pas de chiffre d’affaires à atteindre, notre objectif est de nous autofinancer pour continuer de rendre service à la population locale », conclut Émilie Dechavanne.
