Le ciel gris plane au-dessus du stade Ernest-Wallon. La météo capricieuse du mois de septembre contraste avec le palmarès rayonnant du Stade toulousain qui a accroché la saison passée un 23e Bouclier de Brennus et un 6e titre européen. Pourtant, nul triomphalisme chez Didier Lacroix. Pour le président du Stade, il faut sans cesse regarder devant. « Nous devons réfléchir à ce que nous voulons être en 2030 et après. Cette réflexion passe par un changement de notre modèle économique. »
Trop de dépendance au sportif
Avec un chiffre d’affaires 2024 prévu aux alentours de 50 millions d’euros, le club de rugby toulousain se porte toutefois très bien. « Mais c’est parce que les résultats sportifs sont là. Si demain nous n’atteignons plus les demi-finales de Top 14 ou si on ne se qualifie plus en Champions Cup, ce sera difficile. Les gens viendront moins au stade, ne dépenseront plus en boutique, à la buvette… » Charge aux responsables du club de contourner l’aléa sportif pour construire des bases économiques fortes. Avec 8 millions d’euros générés par la boutique du Stade (20 000 maillots vendus la saison passée), et un stade à guichets fermés, le club capitalise en priorité sur sa génération dorée. Mais qu’en sera-t-il demain ?
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