Exit les notices papiers illisibles, Twinworks, la start-up toulousaine incubée au Catalyseur (université Paul-Sabatier), veut généraliser – et faciliter – le recours aux guides interactifs 3D pour les PME et entreprises industrielles. L’entreprise fondée en août 2023 finalise le développement de son logiciel Stepworks : un outil permettant de générer automatiquement des notices interactives 3D en utilisant l’IA.
« On a tous des tas de modes d’emploi et autres notices explicatives chez nous… Que l’on ne consulte jamais ! », constate Marie Fondevielle, présidente de Twinworks. « Lorsqu’on ne sait pas comment faire fonctionner un appareil électroménager par exemple, on ne va pas chercher la notice dans notre tiroir. On regarde une vidéo sur internet car c’est plus clair », illustre-t-elle. Partant de ce constat, Twinworks a développé une solution qui permet, à partir de la notice papier et de la machine quelle qu’elle soit, de générer automatiquement des guides interactifs « en moins de deux minutes », assure Mahmoud Fahmy, cofondateur de Twinworks. L’outil permet de créer des instructions de travail visuelles sous forme d’animation 3D à l’écran ou en réalité augmentée.
Commercialisation prévue en 2025
« Nous avons lancé au mois de juin notre phase de bêta testing, avec quatre entreprises partenaires : un grand groupe automobile, un groupe qui fournit des machines industrielles et deux start-ups. Cette phase durera 6 mois et va nous permettre d’effectuer les derniers réglages sur notre logiciel Stepworks. Nous cherchons à lever 500 000 euros pour financer cette phase de développement », explique Mahmoud Fahmy qui espère lancer la commercialisation du logiciel début 2025, et réaliser pour sa première année 41 000 euros de chiffre d’affaires. « Nous visons 282 000 euros en 2026, 850 000 euros en 2027 et 2 millions d’euros en 2028 », poursuit Marie Fondevielle. Selon la présidente de Twinworks, le marché mondial des instructions digitales représente actuellement 764 millions d’euros. En Europe, le marché pèse 251 millions d’euros et 46 millions d’euros rien que pour la France.
