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Un institut de recherche toulousain pointe le mauvais bilan carbone des missions spatiales

Des scientifiques de l’institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) ont dressé le bilan carbone de plus de 1 200 infrastructures astronomiques depuis 1945. Les résultats ont été publiés dans Nature Astronomy.

IRAP

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La recherche astronomique n’échappe pas aux objectifs de la neutralité carbone d’ici 2050 fixés par l’Accord de Paris. Pourtant, le bilan carbone des observatoires et missions spatiales astronomiques est en dégradation. Des scientifiques de l’IRAP, sous tutelle du CNRS, du CNES et de l’université Paul-Sabatier-Toulouse-III ont dressé le bilan carbone de 1 211 infrastructures astronomiques depuis 1945. Cela a permis de voir l’évolution des émissions de CO2 sur plusieurs décennies et le constat est assez mauvais. Les missions spatiales émettent trop de gaz à effet de serre et – plus inquiétant encore – même dans le cas d’une décarbonation profonde et accélérée, les accords de Paris ne pourront pas être respectés. Seule une réduction du nombre de moyens d’observation le permettrait. Les scientifiques de l’étude appellent donc à une réflexion de la communauté scientifique dans son ensemble pour envisager des changements majeurs.