Couverture du journal du 06/04/2024 Le nouveau magazine

Un nouvel office notarial à Tarbes

Depuis fin mars, Christelle Boyrie s’est installée rue du IV-Septembre au cœur du centre-ville. Originaire d’Arcachon, elle mise sur son accessibilité et son expérience pour se faire connaître.

Christelle Boyrie, notaire à Tarbes. office notarial

Christelle Boyrie, notaire à Tarbes. © Lilian Cazabet

En zone d’installation libre ou contrôlée, l’ouverture d’un nouvel office notarial est toujours une bonne nouvelle. Depuis un mois, Christelle Boyrie s’est installée à Tarbes et à 53 ans, elle est donc celle qui fait briller une toute nouvelle plaque rue du IV-Septembre, au cœur du centre-ville. Originaire d’Arcachon, elle a d’abord suivi des études à la faculté de droit de Bordeaux avant de s’envoler vers la Dordogne où durant 3 ans elle a œuvré dans une « petite étude de campagne » : « J’y étais très bien mais lorsque je suis devenue maman, j’ai décidé de revenir à Arcachon où j’ai repris mon activité chez un notaire avant d’être nommée notaire salariée dans un office notarial ». Ayant enfin le droit de recevoir des actes, elle secondait son employeur avant que la loi Macron lui donne possibilité de s’installer, ce qui lui est apparu comme une évolution de carrière logique.

TARBES, UN CHOIX DE CŒUR

À l’instar de nombreux officiers publics et ministériels, Christelle Boyrie a fait sa demande de nomination via le portail dédié : « J’ai postulé trois fois de suite dans plusieurs villes du grand Sud-Ouest et la dernière, j’ai été sélectionnée sur Tarbes ». Également bien placée sur Pau et Bergerac, Christelle Boyrie s’est décidée pour la capitale de la Bigorre où elle a des attaches familiales et qu’elle connaissait pour être venue skier dans les stations des Hautes-Pyrénées. Un département où, selon l’Autorité de la concurrence qui a déterminé la région de création, un certain manque se faisait sentir : « D’une manière générale, tous les notaires sont surchargés et ce dans toutes les régions. Il y a énormément de travail et il ne peut pas être toujours fourni dans les délais, c’est aussi ce qui justifie ces nouveaux offices », souligne-t-elle.

25 ANS D’EXPÉRIENCE

Une disponibilité liée à un début d’activité dont maître Boyrie compte bien faire un atout : « Dans le cadre des ventes par exemple, il faut aller vite, une fois qu’on a signé et qu’on a trouvé un acheteur, il faut pouvoir signer les actes rapidement et parfois, les grosses études ne peuvent pas être aussi opérationnelles que les gens qui viennent de créer une étude ». Droit immobilier, droits des familles mais aussi droits des affaires, Christelle Boyrie propose une activité classique de formalisation des contrats mais ses 25 années d’expérience ont forgé un goût relationnel qui risque de la faire connaître très vite : « Ce n’est jamais évident d’arriver dans une ville, les particuliers ont leur notaire comme ils ont leur médecin de famille. Si je dois mettre en avant une de mes qualités, c’est que je suis à l’écoute des gens, assez proche des clients ». Elle mise également sur l’accessibilité, notion primordiale dans son métier : « Je mets un point d’honneur à expliquer simplement des notions qui parfois peuvent paraître compliquées parce qu’un notaire ça parle parfois un peu chinois » s’amuse la professionnelle.

On entre dans l’intimité des familles.

UN CHALLENGE DE TOUS LES JOURS

Passionnée par les différentes facettes de sa profession, Christelle Boyrie avoue surtout apprécier le « coté varié » qu’offre le notariat : « C’est un challenge de tous les jours. Il y a parfois des cas où il faut faire des recherches pour conseiller au mieux le client, sur- tout quand ça concerne la famille et la fiscalité. Il faut toujours aller chercher des cas particuliers en fonction des personnes. Quand on organise une donation par exemple, c’est quelque chose de global mais on entre dans l’intimité de la famille et la solution qu’on va proposer à une personne ne sera pas forcément adaptée à une autre ». Une activité que Christelle Boyrie a vu évoluer durant sa carrière, notamment au niveau de la complexification du droit : « L’acquéreur est toujours protégé donc on nous demande de faire toujours de plus en plus de vérifications, de consulter les bases de données pour son information ».

UN MÉTIER QUI A ÉVOLUÉ

Dans un contexte immobilier bousculé par l’augmentation des taux de crédit et une demande accrue pour la gestion de patrimoine, le quotidien du notaire est loin d’être figé : « Les gens essayent de préparer en amont leur succession et transmettre à leurs enfants le plus tôt possible dans leur vie afin de limiter la fiscalité liée aux donations. Cette anticipation est désormais très fréquente ». Si la technique a elle aussi bien changée, notamment avec l’arrivée des rendez-vous en visioconférences et de nouveaux outils comme la signature électronique, une chose est pourtant la même : « les problèmes des gens ». Un domaine où son expérience peut faire la différence.